Famille REVILLION
Jean François Revillion et Claire Gosse sont de la paroisse de Sainte Marguerite lorsque naît leur fils
Jean François Revillion le 8 mai 1672.
Parrain Jacques (Jacobus) Fayol, marraine Isabelle Teresia Capelle ? AD62 5 MIR 765/11 765/1250 Saint-Omer
Un deuxième fils arrive, Nicolas Joseph Revillion, dont je n’ai pas trouvé la date de naissance.
Lors de son mariage en 1708, il est indiqué qu’il a 30 ans, donc naissance approximative en 1678.
A son décès le 12 juin 1723, il est écrit qu’il a 40 ans, naissance en 1683 ?
Une exploration large dans la paroisse de Sainte-Marguerite est restée négative, de même que dans les autres paroisses de Saint-Omer.
D’autre part:
Le 23 septembre 1689 baptême de Noelle Joseph Delbecque fille légitime de Jean François Delbecque et de Martine de Croix
Parrain Maximilien Joseph du Val, marraine Noelle Françoise Nicole Questois ? AD62 5 MIR 765/14 703/1364
Le 19 mai 1708 Mariage de «Nicolas Joseph Revillion fils de feux Jean François et de Claire Gos jeune homme âgé de 30 ans brouteur de stile et Noelle Delebecque fille de Jean Delebecque marchand de condition et de feue Martine de Croix, jeune fille âgée de 20 ans tous deux de cette paroisse Nicolas Joseph Revillion ne sait pas signer. Témoins Guillaume Hermel.» AD62 5 MIR 765/12 1052/1380 Ste Marguerite
Nicolas Joseph Revillion et Noelle Delebecque auront au moins 9 enfants : tous baptisés à Sainte-Marguerite.
– Jean François Revillion, baptisé le 29 juillet 1710, son parrain est Jean Delebecque, sa marraine Marie Christine Hermel. AD62 5 MIR 765/12 1178/1380
– Adrien Joseph baptisé le 3 août 1711, son parrain Adrien Luabar ou Lumbar, sa marraine Philippine Joseph Hermel. AD62 5 MIR 765/12 1276/1380
– Guillaume baptisé le 27 juillet 1712, son parrain Guillaume Choquel, sa marraine Marie Cécile Delbecque. AD62 5 MIR 765/12 1346/1380
– Nicolas ? baptisé le 26 janvier 1714, acte quasi illisible, très certainement acte naissance de Nicolas Revillion, fils de Nicolas Revillon et Delbecque. AD62 5 MIR 765/13 77/1359
– Catherine Agnès baptisée le 28 janvier 1715, parrain Jean Noel Gheskiere, marraine Catherine Delebecque. AD62 5 MIR 765/13 137/1359
– Jean Joseph baptisé le 7 mars 1717, parrain Jean Jacques de St Jean (marié à Catherine Delbecque), marraine Marie Marguerite Delbecque, cousine germaine du baptisé. AD62 5 MIR 765/13 286/1359
– Jacqueline Rose baptisée le 9 avril 1718, son parrain Jacques Joseph Le Duc, sa marraine Marie Rose Delbeque. AD62 5 MIR 765/13 369/1359
– Marie Louise baptisée le 1er juin 1719, son parrain Jean François Delbecque, oncle de la baptisée, sa marraine Marie Louise le Duc fille de Philippe. AD62 5 MIR 765/13 458/1359
– Nicolas Joseph baptisé le 15 janvier 1723, parrain Nicolas Delebecque, marraine Jenne Marguerite Goze (ou Gos ? comme sa grand-mère). AD62 5 MIR 765/13 744/1359
1723
Le 12 juin, 5 mois après la naissance de Nicolas Joseph, son 9ème enfant, Nicolas Joseph Revillion décède « âgé de 40 ans ». Il faudrait ajouter « environ », comme souvent avant l’institution des registres d’État Civil (20 septembre1792).
« le 12 de juin de l’an 1723 a été enterré dans le cimetière au son de 3 cloches Nicolas Revilion marié à Noelle Delbecque, âgé de 40 ans, à l’enterrement duquel ont assisté marcqes tesmoins N F Thibault… » AD62 5 MIR 765/13 744/1359
1752
« vente de Marie Adrienne de Lille, Veuve Oudart et son mari, Alexis Laurent, maître mesureur de grains, à Guillaume Revillion-Carpentier, marchand de tabac, maison entre Bart du Hollande et la « porte d’or », provenant de l’acquisition licitation Christoph Leclercq, maître cordonnier mineur, le 2-7-37,2 1480 livres, (vente 168) 33 000 0 68 ». Rue Saint Bertin haute. (Bernard Level, Les Façades des Maisons de Saint-Omer) territoire de la paroisse St Denis.
Il s’agit de l’actuel N° 17, mais ancien N°8 cadastre 438, et l’hôtel de «La Porte d’Or» est au N°6.
1753
Guillaume Revillion avait épousé (date du mariage inconnue) en 1ère noces Marie Charlotte Carpentier qui décède le 13 février 1753 paroisse St Denis .
« Acte décès Marie Charlotte Carpentier agée de 41 ans native de cette ville épouse de Guillaume Revillion marchand ont assisté à la sépulture le dit Revillion son mari et Vincent Joseph Carpentier son frère qui ont signé comme témoins ». AD62 5 MIR 765/9 909/1427
Guillaume Revillion épouse 5 mois plus tard, 8 juillet 1753 Marie Thérèse Joseph Descamps, dont les parents sont Joseph Descamps et d’Anne Joseph Portois .
Il a 41 ans et Marie Thérèse 25 ans.
« Acte mariage de Guillaume REVILLION 40 ans veuf de Marie Charlotte Carpentier avec Marie Thérèse Joseph DESCAMPS 25 ans fille de feu Charles Joseph Descamps et Anne Joseph Portois, témoins Nicolas Joseph Revillion frère du contractant Jean François Pochet son Beau-Frère. Henry Louis Descamps frère de la contractante Philippe Clément Mothéron son ami. » St-Denis. AD62 5 MIR 765/9 928/1427
Marie Thérèse Descamps a au moins 2 sœurs Alexandrine et Anne Élisabeth, et 2 frères Henry Louis et Pierre Joseph.
Guillaume Revillion est marchand tabatier 8 rue Saint-Bertin, avec Marie Thérèse Descamps ils ont au moins 6 enfants :
– 1754 Anne Joseph née le 12 décembre 1754, « Acte baptême Anne Joseph Revillion de Guillaume Revillion marchand tabatier et de Marie Thérèse Joseph Descamps St-Denis . Parrain Nicolas Joseph Revillion oncle paternel de l’enfant, marraine Anne Joseph Portoy grand-mère de l’enfant. »AD62 5 MIR 765/9 1022/1427 St-Denis
– 1756 Marie-Thérèse Louise née le 5 mai 1756. « Acte baptême Marie Thérèse Louise Revillion 5 mai 1756 de Guillaume Revillion marchand et de Marie Thérèse Descamps, parrain Pierre Bertin Joseph Descamps, oncle maternel, marraine Marie Louise Revillion tante paternelle ». AD62 5 MIR 765/9 1119/1427
– 1757 Clément Joseph né le 1er décembre 1757, « Acte de baptême Clément Joseph Revillion 1er décembre 1757 fils de Guillaume Revillion marchand tabacquier et Marie-Thérèse Joseph Descamps. Le parrain a été Jacques Joseph Loquéty fils du sieur Jacques Antoine et la marraine dame Anne Élisabeth Descamps tante maternelle de l’enfant. En foi de quoi ils ont signé avec le père, le dit Loquéty, parrain, ayant déclaré être cousin issu de Germain paternel au baptisé. » Paroisse Saint-Denis. AD62 5 MIR 765/9 1221/1427
Jacques Joseph Loquéty doit avoir entre 25 et 30 ans. Je pense qu’il s’agit du frère de Marie Cécile Loquéty qui a épousé Jacques Vandenbossche, futur beaux parents de Charles Joseph Martel. Il est de la paroisse St-Jean Baptiste. La mère de Jacques Joseph Loquéty est Marie Anne Delbecque et la mère de Guillaume Revillion est Noelle Delbecque.
ce « cousinage » déclaré est peut-être le lien lointain recherché dans la page «Charles Martel – Marie Cécile Vandenbossche» entre Martel et Revillion, ICIet ICI. Marie Anne Delbecque et Noelle Delbecque sont peut-être soeurs ou cousines.
1758 17 février « Acte de décès d’Anne Joseph Revillion, 3 ans et demi, fille de Guillaume Revillion et de Marie Thérèse Descamps. Présents à l’enterrement Guillaume Revillion son père et Nicolas Joseph Revillion. » St-Denis. AD62 5 MIR 765/9 1240/1427
– 1759 Augustine Alexandrine née le 24 juillet, « Acte baptême Augustine Alexandrine Revillion 24 juillet 1759 de Guillaume Revillon marchand tabatier et Marie Thérèse Descam, parrain Guillaume Augustin Camp, Marraine Marie Alexandrine Joseph Decamps tante maternelle. » AD62 5 MIR 765/9 1343/1427
– 1762 Henriette Angélique née le 17 janvier, « L’an de grâce 1762 le 17 janvier est née et le 18 a été baptisée par le vice curé soussigné Henriette Angélique Revillion fille légitime du sieur Guillaume marchand de tabac et de Marie Thérèse Descamps son épouse, le parrain a été le sieur Henri Louis Descamps maître chirurgien oncle maternel de la baptisée, la marraine Angélique Françoise Capelle. » AD62 5 MIR 765/10 93/1422 St Denis
– 1768 le 31 juillet « est né et le même jour a été baptisé François Joseph Ignace REVILLION fils légitime du sieur Guillaume (Revillion) marchand tabatier en cette paroisse et de demoiselle Marie Thérèse DESCAMPS son épouse. Le parain a été le sieur François Fortescue TOURVILLE gentilhomme anglais et la maraine Dame Marie Fairchild épouse du sieur Edouard PASTOR aussi gentilhomme anglais lesquels interrogés s’ils savaient écrire ont répondu le savoir, en foi de quoi ils ont signé avec le père présent audit baptême. » AD62 5 MIR 765/10 504/1422
1777
Le 9 avril naissance de la future épouse de François Joseph Ignace REVILLION : Marie Madeleine Joseph Martel paroisse Saint Denis. Fille d’ André Joseph Martel et de Marie Magdeleine Joseph Carem. Le parrain a été Charles Marie Joseph Martel frère de la baptisée et la marraine Anne Marie Leroulx, grand-mère de la baptisée.
André Joseph Martel est marchand quincailler. Il est domicilié 19 rue des Epéers, à quelques dizaines de mètres du domicile de Guillaume Revillion, rue St-Bertin haute. AD62 5 MIR 765/10 969/1422
1786
Le 23 mai, Guillaume Revillion décède à 74 ans, paroisse Saint-Denis. Administré des sacrements. Son épouse Marie Thérèse Joseph Descamps lui survivra 23 ans.
L’acte de sépulture indique à tort 76 ans, il est né le 27 juillet 1712.
Le nom est orthographié Reveillion et son fils François Ignace signe aussi Reveillion. AD62 5 MIR 765/11 94/1250
Pendant la Révolution, en 1794-1795, François Joseph Ignace REVILLION investit : « an 3 vente bien national – 2 maisons vendues 12 000 à Robert Louis, et 12 375 à Ignace Revillion l Q 1822 – 30 055 ». Bernard Level. Rue Commune de Paris – rue du faucon – rue Thiers (Justin de Pas. À travers le vieux Saint-Omer).
1796
Le 18 août François Joseph Ignace Revillion épouse Marie Madeleine Joseph Martel, il a 28 ans, elle 19, elle est sœur de Guillaume André Martel 27 ans marchand, sœur aussi de Charles Marie Joseph Martel, et tante du futur Charles Désiré Martel.
« aujourd’hui premier fructidor 4e année républicaine 4 heures 30 après-midi en la maison commune de Saint-Omer par devant moi officier public soussigné sont comparus François Joseph Ignace Revillion, rentier, âgé de 28 ans natif de cette commune y demeurant fils de feu Guillaume Revillion et d’encore vivante Marie Thérèse Joseph Descamps d’une part, Marie Madeleine Joseph Martel âgée de 20 ans native de cette commune y demeurant fille des feus André Joseph Martel marchand et de Marie Madeleine Joseph Carem d’autre part. Le dit François Joseph Ignace Revillion a dit à haute voix je déclare prendre Marie Madeleine Joseph Martel en mariage, ladite Marie Madeleine Joseph Martel a aussi dit à haute voix je déclare prendre François Joseph Ignace Revillion en mariage.
Sur quoi moi officier public susdit vu la publication de promesse de mariage sans opposition le 29 thermidor dernier, vu aussi le consentement donné par les parents et amis de la contractante à cause de sa minorité par acte paraphé devant officier municipal de cette commune aujourd’hui 9 heures du matin ai déclarée au nom de la loi qu’ils sont unis en mariage.
le tout fait en présence et assisté de Pierre Joseph Roland marchand âgé de 43 ans beau frère au contractant à cause de Marie-Louise Thérèse Revillion sa femme, de Jean Baptiste Joseph Moulin menuisier âgé de 37 ans aussi beau frère au contractant à cause de Alexandrine Augustine Revillion sa femme. De Charles Marie Joseph Martel marchand âgé de 33 ans frère de la contractante et de Louis Leton rentier âgé de 47 ans bel oncle à la contractante… » AD62 5 MIR 765/46 159/1326
François Joseph Ignace Revillion et Marie Madeleine Joseph Martel ont 3 enfants :
Charles Joseph Revillion, André Joseph Revillion et Pulchérie Joseph Charlotte Revillion
– 1797, le 2 mai est né Charles Joseph Revillion .
« Aujourd’hui 15 floréal 5ème année républicaine 3 heures après midi en la maison commune de St-Omer par devant moi officier public soussigné est comparu François Joseph Ignace Revillion receveur des ventes publiques demeurant en cette commune lequel m’a présenté un garçon nommé Charles Joseph Revillion né avant-hier 5 heures après midi de son mariage avec Marie Madeleine Joseph Martel. Le dit Revillion assisté de Charles Marie Joseph Martel marchand âgé de 32 ans et de Guillaume André Joseph Martel aussi marchand, tous 2 oncles maternels à l’enfant demeurant en cette commune, de quoi J’ai dressé le présent acte que j’ai signé avec le père et les témoins. » AD62 5 MIR 765/32 635/1176
– 1798, le 2 mars est né André Joseph Revillion, son père François Joseph Ignace est vendeur de meubles, il a 30 ans. « Aujourd’hui treize ventôse 6ème année républicaine trois heures après-midi, en la maison commune de St-Omer par-devant moi officier public soussigné est comparu le sieur François Joseph Ignace Revillion vendeur de meubles (30 ans)demeurant en cette commune lequel m’a présenté un garçon nommé André Joseph Revillion né hier à neuf heures du soir de son mariage avec Marie Magdeleine Joseph Martel, le dit Revillion assisté de Guillaume André Joseph Martel marchand âgé de 27 ans oncle maternel à l’enfant et de Marie Louise Thérèse Revillion âgée de 41 ans femme de Pierre Joseph Roland, tante paternelle à l’enfant, demeurant en cette commune. » AD62 5 MIR 765/32 939/1176
Guillaume Martel, frère de la mère du nouveau-né, mais aussi frère de Charles Marie Martel, marchand cirier rue des Epeers.
3 ans plus tard, François Ignace Revillion sera rue des Sœurs Grises, voisin de Charles Marie Martel, son beau-frère:
« an 10 (1801-1802)vente de Charles François Dewimille-Wallart à François Joseph Ignace Revillion, maison coin rue des sœurs grises et égalité, de nord à époux Lorenzo, provenance d’acquisition de Jeanne Derycke et Descamps (Thuillier 2 floréal an 7-21 avril 1799), 7000 Fr. (4E 121-144)» (future rue Caventou).
François Joseph Ignace Revillion achète une maison rue des Sœurs Grises, au coin de la rue St-Bertin (rue de l’Égalité pendant la Révolution) qui restera dans la famille pour le 19ème siècle. Il est au N°7 rue des sœurs grises en 1820. (Bernard Level)
– 1799, le 3 mars est née Pulchérie Joseph Charlotte Revillion « de François Joseph Ignace Revillion directeur des ventes publiques, 30 ans et Marie Madeleine Joseph Martel 21 ans assisté de Charles Marie Joseph Martel marchand 34 ans oncle maternel et de Alexandrine Augustine Revillion 39 ans de Jean Baptiste Moulin, tante paternel à l’enfant. » AD62 5 MIR 765/33 168/738
Mais le 1er août 1799, à 5 mois, Pulchérie Joseph Charlotte décède au domicile, rue des Républicains (rue de l’Écusserie), N° 3 ?
François Ignace Revillion habitait donc rue de l’Écusserie avant l’achat de la rue des Sœurs Grises. AD62 5 MIR 765/55 621/1343
1801
Le 20 février, 18 mois plus tard, après 4 ans ½ de mariage, François Ignace Revillion est veuf. Marie Madeleine Joseph Martel décède à presque 24 ans « hier à 11 heures du soir, native de cette ville, femme de François Ignace Revillion, rentier, demeurant en cette ville, fille de André Joseph Martel et de Marie Madeleine Joseph Carem, déclaration faite par Jean Baptiste Joseph Moulin menuisier qui a dit être beau-frère dudit Revillion (mari d’Augustine) et par Adrien François Joseph Lefebvre, cabaretier, qui a dit être voisin de la défunte demeurant en cette ville. » AD62 5 MIR 765/55 1133/1343
1803
Le 21 mai , 2 ans plus tard, François Joseph Ignace Revillion se remarie avec Marie Anastasie Valentine Pannier. Il a 35 ans, il est vendeur de meubles, son père Guillaume est décédé en 1786, sa mère Marie Thérèse Descamps est encore en vie. Marie Anastasie Valentine a 34 ans, elle est née Faubourg du Haut Pont le 14 février 1769. Fille de feu Jean-Baptiste Pannier et de Marie Thérèse Cadjet. AD62 5 MIR 765/46 965/1326
Ils ont 2 enfants :
– 1804 , Édouard François Revillion est né le 2 mars « de François Joseph Ignace 37 ans, directeur des ventes et de Marie Anastasie Valentine Pannier 36 ans, native de cette ville au faubourg du Haut Pont et mariée dans cette ville. 1er témoin Omer Sébastien Pannier, marchand, 38 ans, oncle maternel à l’enfant, 2ème témoin Jean Baptiste Pastre marchand âgé de 45 ans. » AD62 5 MIR 765/34 839/1385
François Ignace Revillion est dit tantôt vendeur de meubles, tantôt directeur des ventes publiques, commissaire-priseur. Il est possible qu’il associe ces 2 activités, l’une privée, l’autre publique.
il est « jumeau » de Charles Désiré Martel, né le 16 mars 1804.
– 1805, Alcide Joseph Revillion naît le 10 mai, « Acte de naissance de Alcide Joseph Revillion, né hier à trois heures du matin fils de sieur François Joseph Ignace Revillion, directeur des ventes, âgé de 38 ans natif de cette ville y demeurant et de Dame Marie Anastasie Valentine Pannier son épouse, âgée de 36 ans native de cette ville au faubourg du Haut Pont et mariée en cette ville. Le sexe de l’enfant a été reconnu être masculin. Premier témoin le sieur Jean Baptiste … Pannier marchand de bois âgé de 48 ans oncle maternel de l’enfant, Second témoin Jean baptiste Joseph Detaille perruquier âgé de 35 ans demeurant en cette ville. » AD62 5 MIR 765/34 1189/1385
Il est à remarquer que le Faubourg du Haut Pont est précisé à chaque fois, comme s’il s’agissait d’un quartier à part.
Marchand de meubles, marchand de bois, cirier, perruquier, menuisier, marchands quincaillers (André Martel, Jacques Martel), plus tard on verra des brasseurs (Fauvel), marchands de vin. C’est l’environnement professionnel de cette période.
1809
Le 2 juin, François Ignace Revillion perd sa mère : Marie Thérèse Joseph Descamps veuve de Guillaume Revillion, décède à «80 ans», fille des feus Clément Joseph Descamps et Anne Joseph Portois. Je n’ai pas trouvé son acte de naissance. Vers 1728 – 1729.
Déclaration de Jean Baptiste Joseph Moulin menuisier qui a dit être gendre à la défunte (mari d’Augustine Revillion) et Pierre Emmanuel Delattre menuisier qui a dit être voisin de la défunte. AD62 5 MIR 765/58 46/1326
le 14 juillet, 1 mois plus tard, il est veuf pour la 2ème fois. Après 6 ans de mariage.
Marie Valentine Anastasie Pannier décède à 40 ans , « épouse de François Joseph Ignace Revillion rentier déclaration de Jean baptiste Pichon. » AD62 5 MIR 765/58 83/1326
1820
Recensement canton sud. François Joseph Ignace Revillion, commissaire priseur a 52 ans. Charles 23 ans, André 22 ans, du 1er mariage et Édouard 16 ans, Joseph Alcide 15 ans, Marie Buten 38 ans est servante.
François Joseph Ignace Revillion est veuf avec 4 garçons. AD62 M 3757 64/183
1821
« vente de Martel, Réant, Revillion, Cauche, Desaint, héritiers de succession François Éloi Carem, à André Bertin Delattre, vicaire de Saint Denis, et directeur de l’hôpital, maison 79 rue Royale, entre Jean Marie Allouchery et celle occupée par Gravez, par derrière à jardin Dufour, vers midi à rue, 5000 Fr., (4 E 117-136 19/5/21) 35 044 ». (Bernard Level, Les façades de Saint-Omer)
François Carem et Anne Leroulx sont les parents de Marie Madeleine Joseph Carem (1740-1795) épouse de André Joseph Martel (1735-1794.
André Martel-Carem a 2 fils : Charles Marie Joseph Martel-Hermant et Guillaume André Martel-Cauche, et 1 fille Marie Madeleine Joseph Martel-François Revillion.
Rue Royale -Rue du Commandant – Rue Carnot. (Justin de Pas. À travers le vieux Saint-Omer)
1822
Le 20 juillet, André Joseph Revillion, né le 2 mars 1798 fils du 1er mariage de François Joseph Ignace Revillion avec Marie Madeleine Martel, épouse sa cousine Euphémie Charlotte Martel. Il a 24 ans, il est écrivain public, elle a 20 ans.
« acte de mariage du sieur André Joseph Revillion, écrivain, âgé de 24 ans, né en cette ville le 2 mars 1798, fils mineur du sieur François Joseph Ignace Revillion commissaire-priseur et de dame Marie Madeleine Joseph Martel d’une part, demoiselle Euphémie Adèle Charlotte Martel, âgée de 20 ans, née en cette ville le 9 janvier 1802, fille mineure du sieur Charles Marie Joseph Martel, marchand, et de dame Charlotte Catherine Clémentine Hermant d’autre part.
En présence du sieur Charles Dominique Joseph Hermant, commissionnaire de roulage, âgé de 50 ans, Célestin Emmanuel Philippe Hermant, marchand âgé de 50 ans … oncles de l’épouse. Antonin Léopold Mulle commissaire-priseur âgé de 32 ans et Charles Valentin Vassaud, praticien 29 ans, demeurant en cette ville. » AD62 5 MIR 765/48 549/1373
Commissionnaire de Roulage : Livreur chargé d’acheminer les marchandises, livrées en gros par les rouliers, au client final.
Praticien : Jeune juriste qui exerce des fonctions de clerc ou de stagiaire dans un office de notaire.
1824
« vente Revillion à Dezoutter, maison 12 rue du mortier entre Thilloy et Dufour, provenance de succession Martel, 3000 Fr. (4 E 119-147,17/12/24)46 043 » (Bernard Level).
provenance vraisemblable de la succession de Marie Madeleine Joseph Martel, épouse de François Ignace Revillion, décédée le 20 février 1801.
La rue du mortier est l’ancien nom jusqu’au XIXe siècle de la partie nord de la rue Guillaume Cliton, entre la rue Allent et la rue de Dunkerque. (Justin de Pas)
André Joseph et Euphémie Charlotte ont 3 enfants :
– 1825, Charles André Revillion « Du 18 août 1825 11 heures du matin acte de naissance de Charles André Revillion né ce matin à 4 heures fils du Sieur André Joseph Revillion, propriétaire, âgé de 27 ans et de Dame Euphémie Adèle Charlotte Martel son épouse âgée de 23 ans, natif de cette ville et y marié. Le sexe de l’enfant a été reconnu être masculin. Premier témoin le Sieur Charles Marie Joseph Martel, marchand, âgé de 61 ans, aïeul maternel de l’enfant, second témoins le sieur François Joseph Ignace Revillion, commissaire priseur âgé de 57 ans, ayeul paternel de l’enfant demeurant tous en cette ville. » AD62 5 MIR 765/37 1198/1324
Il décède à l’âge de 2,5 ans, « l’an 1828 le 14 février à 10 heures du matin en la maison commune de Saint-Omer devant nous maire officier de l’État civil sont comparus Christoph Leroux, passementier âgé de 63 ans et Noël Loy, journalier âgé de 36 ans, demeurant en cette ville, lesquels nous ont déclaré que hier à deux heures du soir est décédé Charles André Revillion, âgé de deux ans, natif de cette ville, fils du Sieur André Joseph Revillion et d’Euphémie Adèle Charlotte Martel. » AD62 5 MIR 765/60 415/1333
– 1829 Euphémie Adèle Charlotte Revillion née le 7 février, « l’an 1829 le 7 février à deux heures du soir en la maison commune de Saint-Omer par devant nous adjoint officier de l’État civil est comparu le sieur André Joseph Revillion, propriétaire âgé de 31 ans, en présence du sieur Charles Louis (Marie) Joseph Martel, marchand, âgé de 65 ans, aïeul maternel de l’enfant ci-après nommé, et de sieur Charles Valentin Vasseur propriétaire, âgé de 35 ans, demeurant en cette ville, lequel nous a déclaré que le matin à six heures dame Euphémie Adèle Charlotte Martel, son épouse, âgée de 27 ans est accouchée d’un enfant de sexe féminin qu’il nous a présenté et auquel il a donné le prénom de Euphémie Adèle Charlotte. » AD62 5 MIR 765/38 606/1402
Recensement de 1829 : André Revillion 30 ans rentier est domicilié 5 rue des Sœurs Grises avec son épouse Euphémie Martel 27 ans et leur fille Euphémie Revillion 4 mois, Rosalie Lerriché 23 ans épouse Dray est « nourrice ».
François Joseph Ignace Revillion, 60 ans, commissaire priseur, son père, est voisin, au 7 rue des Sœurs Grises, avec son autre fils Charles 32 ans, Il a une domestique Augustine Évrard 37 ans. AD62 M 3765 276/460
– 1830 Charles André Theodore Revillion, leur 3ème enfant, naît le 15 octobre. « A comparu le sieur André Joseph Revillion propriétaire âgé de 32 ans en présence du sieur Charles Marie Joseph Martel marchand âgé de 67 ans aïeul maternel de l’enfant et Adolphe Désiré Paplus ?? chapelier âgé de 32 ans le 15 de ce mois à 2 heures du matin de Mlle Euphémie Adèle Charlotte Martel son épouse âgée de 27 ans était accouchée en leur demeure rue des sœurs grises N°5 d’un enfant de sexe masculin qui nous a été présenté et auquel il a dit donner le prénom de Charles André Théodore. » AD62 5 MIR 765/38 991/1402
1831
Recensement, canton sud. François Joseph Ignace Revillion commissaire priseur 62 ans, son fils Charles Joseph Revillion drapier 35 ans et Augustine Descamps 40 ans domestique.
Logements contigus rue des Sœurs Grises. Son fils, André Joseph Revillion propriétaire 34 ans, Euphémie Martel 30 ans sa femme, Euphémie Revillion 2.5 ans, Charles (André Théodore) Revillion 10 mois. AD62 M 3816 78/190
1835
Le 28 septembre à Loos, mariage d’Édouard François Revillion et Dorothée Élise Themry.
Pardevant nous Jean Baptiste Masurel maire.. de la commune de Loos, canton d’Haubourdin, département du Nord. Sont comparus … pour contrat de mariage, d’une part
Édouard François Revillion, négociant, âgé de 31 ans, acte de naissance du 11 ventose an 12… de l’état civil de Saint-Omer… domicilié à Lille, fils majeur de François Joseph Ignace Revillion propriétaire rentier domicilié audit Saint-Omer ici présent et consentant et de feue Marie Anastasie Valentine Pannier décédée au dit St-Omer, Le 14 juillet 1809,
d’autre part Dorothée Élise Themry, sans profession âgée de 28 ans, née le 2 septembre 1807, à Lille, domiciliée à Loos avec ses père et mère, fille majeure de Charles Alexis Themry et de Marie Louise Claire Devoye, mariés, propriétaires rentiers ici présents et consentant audit mariage.
…en présence d’Alcide Joseph Revillion, âgé de 30 ans négociant domicilié à Lille et Charles Revillion, âgé de 37 ans propriétaire domicilié à St-Omer, tous 2 frères à l’époux, ledit Charles Revillion frère consanguin, de Jean Joseph Auguste Rabaisson, âgé de 36 ans négociant domicilié à Lille frère utérin à l’épouse et de François Jacques Turbiez âgé de 40 ans aussi négociant domicilié audit Lille beau frère à la dite épouse… que lesdits Édouard François Revillion et Dorothée Élise Themry sont unis en mariage… AD59 5 MIR 042 R 035 805/962
Dans le Mémorial Artésien du 22 janvier 1835
« Par ordonnance du Roi, du 21 décembre dernier, M André Joseph Revillion a été nommé commissaire-priseur à la résidence de Saint-Omer, en remplacement de M son père démissionnaire il a prêté serment en cette qualité devant le tribunal de première instance le 20 janvier présent mois »
1836
Recensement. Canton sud. François Joseph Ignace Revillion rentier 67 ans, Augustine Évrard 44 ans domestique.
Et logement contigu André Revillion commissaire priseur 38 ans, Euphémie Martel sa femme 34 ans, Euphémie 7 ans, Charles (André Théodore) 5 ans, Clémence Disongres ( ?) 17 ans Domestique. AD62 M 3856 74/160
André Revillion a repris la charge de commissaire-priseur de son père.
c’est l’année de naissance d’Ernest Martel le 12 juin, fils de Charles Désiré Martel et Mélanie Fauvel. Neveu d’André Revillion et Euphémie Martel. À quelques dizaines de mètres, 19 rue des Epéers.
André Revillion, commissaire-priseur et amateur d’art. Comme en témoigne un article du Mémorial du 24 septembre 1837:
1837
Édouard François Revillion, demi frère d’André Revillion (du 2ème mariage, avec Marie Anastasie Pannier) « négociant à Lille » achète le 175 rue de Dunkerque à Célestin Hermant-Cousin, négociant «épicier salinier». (beau-frère de Charles Marie Martel-Hermant, oncle de Charles Désiré). Alcide Revillion, le frère d’Édouard est marchand de vin à Lille. Il sera domicilié 25 rue St-Jacques à son décès en 1861.
François Ignace Revillion, leur père, quitte la rue des Sœurs Grises pour la rue de Dunkerque.
1838
Le 22 mars, André Revillion publie dans le Mémorial : «Le bureau des commissaires-priseurs de Saint-Omer est transféré momentanément rue des Soeurs Grises N°7.»
Le 9 août, est publié un Avis: « Par suite de l’association qui a existé jusqu’à ce jour entre les commissaires-priseurs de Saint-Omer, deux bureaux de vente distincts et séparés, sont établis en cette ville, Savoir: Celui de M.e Mallet en sa maison, rue du Plomb, N°17, au coin de la rue Royale. Celui de M.e Revillion , en sa maison, rue des Soeurs Grises, N°7. M.e Revillion est chargé de la liquidation de cette société…»
Le 7 rue des Soeurs Grises sera le bureau de commissaire-priseur pour des années. Toutes les ventes y seront annoncées dans le Mémorial.
Le 13 mai, le Mémorial fait état, à nouveau, de la préoccupation d’André Revillion pour le Musée de Saint-Omer: « Une nouvelle occasion se présente de le doter encore d’un objet bien précieux par son sujet, son antiquité et son origine: c’est le magnifique pied d’une croix d’autel de l’ancienne abbaye de Saint-Bertin…
M. A. Revillion, l’un des bienfaiteurs du musée, en a fait l’acquisition pour qu’il ne devienne pas la propriété d’un étranger, et, dans l’intention d’en rendre possesseur cet établissement, à la condition, comme de raison, d’être remboursé de ses avances...»
1839
Charlotte Martel Hermant, veuve de Charles Marie est domiciliée chez sa fille Euphémie Revillion Martel, rue des soeurs grises. Elle a quitté son domicile du 19 rue des Epéers, chez son fils Charles Désiré.
Et l’on apprend par une annonce qu’elle est aussi propriétaire d’une maison au 13 rue des Epéers, qu’elle donne en location le 18 juillet 1839:
6 mois plus tard le 26 décembre son locataire s’annonce dans le Mémorial: Xavier Suiste, tailleur d’habits.
1841
Recensement canton nord. François Ignace Revillion veuf propriétaire 158 rue de Dunkerque, Augustine Évrard domestique. AD62 M 3892 85/182
Son fils Édouard Revillion, du mariage avec Marie Anastasie Valentine Pannier, demi-frère d’André Revillion est salinier 175 rue de Dunkerque, au domicile, Élise Thémry, sa femme, Sophie Couillez et Henriette Hérent, filles de boutique, Fidélie Degroitre domestique. AD62 M 3892 82/182
Recensement canton sud. Rue des Sœurs Grises, André Revillion commissaire priseur, Euphémie Martel, sa femme, Mélanie Berteloot domestique. AD62 M 3892 86/196
Les enfants Euphémie Adèle Charlotte et Charles André Theodore 12 et 11 ans ne sont pas recensés, probablement dans un établissement d’enseignement.
le 27 août, Quelques mois après ce recensement François Joseph Ignace Revillion décède . « l’an 1841, le 28 août, à quatre heures du soir, en la maison commune de Saint-Omer, par devant nous adjoint en l’absence du maire, officier de l’État civil, sont comparus sieur Charles Désiré Joseph Martel, marchand cirier, âgé de 37 ans et Stanislas Désiré Prévost, commissaire de police, âgé de 41 ans, domiciliés en cette ville, lesquels nous ont déclaré qu’hier à quatre heures du soir, est décédé François Joseph Ignace REVILLION, ancien commissaire-priseur, âgé de 73 ans, né et domicilié en cette ville, veuf en premières noces de Marie Madeleine Joseph Martel et en seconde et dernière noces de Marie Anastasie Valentine PANNIER, fils de feu Guillaume REVILLION et de feue Marie-Thérèse Descamps. Nous étant assurés de sa mort par notre transport en la demeure rue de Dunkerque, lecture faite, nous avons signé avec les comparants » La demeure 158 rue de Dunkerque.
Le 15 novembre, quelques mois plus tard, décède Jean Baptiste Augustin Deneuville son cousin par alliance
Charles Désiré Joseph Martel qui a épousé Mélanie Fauvel, d’une famille de brasseurs, est marchand cirier rue des Epéers. Ils ont leur 2ème fils Auguste Martel le 31 décembre 1841.
Il est le cousin et beau-frère d’André Revillion. AD62 5 MIR 765/62 441/1412
À noter, pour l’anecdote, lors de ce recensement la présence rue des Sœurs Grises, qui deviendra la rue Caventou, de Pierre Caventou, pharmacien en retraite, homonyme, ou parent, du célèbre chimiste.
1842
Édouard François Revillion Themry , salinier rue de Dunkerque, investit :
« vente de Rosalie Butay, à Édouard François Revillion-Themry, négociant, maison 12 rue des classes, entre Henri Monroy et Madame Carruyer, née de la Pierregrosse, du midi à rue, provenant de la succession Émelie Butay, sa mère, épouse Philippe Butay, et à elle de l’acquisition de dame Anne Cloquette, épouse Méquignon, marchand faïencier, (Potterie 10/6/20) et à elle de Charles Sauvage, Jacques Leroy-Deguillage pour ½ (Garnier 16 vendémiaire en 7) et de son mari pour ½, 1800 Fr. (4 E 118-342,3/11/42) 36 109 ».
Le numéro 12 en 1842 est actuellement le numéro 15. Cadastre 564. Le numéro 12 est occupé par Hippolyte Bailleul, serrurier, 44 ans. Donc Édouard Revillion a probablement fait l’acquisition de cette maison comme immeuble de rapport. En 1841 – 1846 – 1851 Édouard François Revillion habite 175 rue de Dunkerque, en 1856, 6 rue du Damier.
La même année 1842 :
« vente de Adélaïde Daulos, épouse de Pierre Emmanuel Toulotte à Édouard François Revillion-Themry, négociant, maison 17 rue 6 fontaines, entre Dolhain, prêtre et Jacquat, de midi à rue, provenance du legs Dominique Wattebled, veuve Louis Daulos, provenant à eux de succession Françoise Virginie de la Follye-Noël, parents, et à eux de Charlotte Platiau à Houlle (Vantroyen 19/6/11), rente 370 Fr. (capital 3700 Fr.) (4 E 121-496,18/11/42), 38 037 ». Cadastre 559.
(Historique des maisons, Bernard Level)
La « rue des 6 fontaines » était entre la rue du commandant et la fin de la rue Litte Haute et de début du Marché aux Herbes, sur le cadastre de 1811. C’est l’actuelle rue de Valbelle.
1846
Édouard Revillion a 42 ans, il est marchand épicier domicilié 175 rue de Dunkerque, sa femme Élise Themry a 38 ans, ils ont 3 domestiques : Julie Doghe 23 ans, Henriette Hérand 25 ans, Rosalie Ghias 24 ans. AD62 M 3918 59/154
Canton Sud. Au 7 rue des Sœurs Grises est André Revillion, son demi frère, 48 ans commissaire priseur, sa femme Euphémie Martel 44 ans, leur fille Euphémie Revillion 17 ans, Sophie Vilde 25 ans domestique. AD62 M 3919 47/170
1848
1848. L’année commence par un discours confiant du roi Louis-Philippe.
Fin février, l’affaire des banquets réformistes met le feu aux poudres, Louis-Philippe abdique face aux émeutes.
Un gouvernement provisoire est installé, des élections organisées pour une assemblée constituante.
Fin juin, une gauche radicale tente de renverser le gouvernement, par des émeutes sanglantes, réprimées par le Général Cavaignac.
Louis Napoléon Bonaparte, de proscrit, s’installe petit à petit dans le paysage politique.
La nouvelle Constitution est adoptée, prévoyant l’élection du président de la République au suffrage universel.
Le 10 décembre, Louis Napoléon Bonaparte s’impose largement face au Général Cavaignac et est élu président de la République.
1848 relatée par le Mémorial Artésien. ICI
En pleine année révolutionnaire depuis fin février 1848, le Mémorial dans son n° du 24 juin 1848 fait le bilan des dons de tableaux au musée de Saint-Omer au cours des années 47 et 48. André Revillion a fait don de 2 tableaux: un St-Antoine et un St-Jacques.
1849
Le 21 février, élections à la Chambre de Commerce. Dambricourt, Édouard Revillion raffineur de sel sont nommés.
Le 28 août, élections au Tribunal de Commerce: Édouard Revillion est juge suppléant.
1850
Le 28 septembre, le Mémorial du publie une annonce de vente immobilière. Adjudication sur saisie immobilière: André Revillion, commissaire-priseur, surenchérit sur la vente d’une «maison rue St-Bertin n°34 élevée sur étage, ayant plusieurs bâtiments d’habitation, remise et forge au fond, cour, le tout construit en briques et pierres et couvert en tuiles et pannes, ayant entrée par deux grandes portes cochères par la rue St-Bertin, le tout érigé sur 2 ares 10 centiares de terrain.»
1851
Recensement, canton nord. Édouard Revillion 47 ans marchand épicier, pas de changement sauf une nouvelle demoiselle de magasin : Fanny Ayart 20 ans. AD62 M 3959 123/309
Le 17 décembre, quelques jours avant le plébiscite (20 et 21 décembre) pour Louis Napoléon Bonaparte, élections au Tribunal de Commerce Hermant Henneguier est élu président et Édouard Revillion juge.
Recensement canton sud. son demi-frère André Revillion, 53 ans commissaire priseur, Euphémie Martel sa femme 48 ans, Euphémie Revillion 22 ans, Charles André Théodore Revillion 20 ans, Sophie Vitte 27 ans domestique, 7 rue des Sœurs Grises. AD62 M 3959 93/340
1852
le 23 juin, André Revillion, toujours actif sur le plan culturel est membre de l’association qui organise la loterie pour la réfection des orgues de Notre Dame.
Début Juin avaient eu lieu les élections au Tribunal de Commerce de Saint-Omer, François Hermant-Henneguier est élu président, Édouard Revillon est élu juge pour 1 an et François Hermant fils juge suppléant. François Hermant-Henneguier est marchand de vin. Quelques semaines plus tard, l’élection de François Hermant fils sera annulée en raison du degré de parenté.
Le 31 décembre, Édouard Revillion, d’après Bernard Level, forme une société avec Théodore Courden et François Lardeur « pour la fabrication et la distillation de genièvre, d’alcool et d’eau-de-vie de grain et de betteraves.» à Saint-Martin-au-Laërt. Bulletin de la SAAM Tome XXIV juillet 2001 Page 288.
1853
Le 8 janvier, élections à la Chambre de Commerce. François Hermant-Henneguier, négociant est élu. Il est par ailleurs président du Tribunal de Commerce. Édouard Revillion, négociant, est réélu.
Le 27 août, Édouard Revillion juge titulaire au Tribunal de Commerce, avait été élu pour 1 an. Il y a élection d’un remplaçant. Le 14 septembre il est réélu juge au Tribunal de Commerce.
Le 28 décembre. Une commission chargée de la distribution des secours aux indigents avec le produit d’une quête est constituée. Fin décembre le résultat est publié: 16100 fr. Plusieurs listes de quête avaient été établies dans les quartiers. Il y a les listes Roëls, Aimable Fauvel, Deneuville, Revillion, Hermant-Henneguier.
1854
Le 19 décembre, André Revillion, commissaire-priseur, rue des Soeurs Grises, dispose d’un emplacement place St-Jean mis à sa disposition par la mairie.
1855
Le Mémorial de janvier fait un état des lieux du Musée de Saint-Omer, et en retrace les débuts modestes. M. Charles Revillion fait partie des conservateurs, pour la section botanique.
« Crée en 1829, par la Société d’agriculture, le musée de St-Omer encombra longtemps la vaste salle de la bibliothèque publique, où, grâce à une position littéralement inabordable, il gênait la circulation, sans rendre aucun service ; plus tard l’achèvement de la nouvelle maison commune ayant rendu libres les bâtiments de l’ancien baillage, on y transporta les collections, qui purent s’y développer à l’aise et acquérir l’importance qu’elles ont aujourd’hui. Les principaux conservateurs, tous membres de la société d’agriculture, sont… pour la botanique, M. Revillion. Leurs fonctions sont gratuites. »
En octobre 1855, Charles André Revillion, 25 ans, fils d’André Revillion et Euphémie Martel, communique une notice sur le Dioscorea Batatas (igname de Chine) qui retient l’attention de la Société d’Agriculture.
Depuis des mois, la guerre de Crimée est la principale nouvelle de tous les numéros du Mémorial. La prise de Sébastopol est célébrée comme une victoire nationale.
Le 13 septembre , « Nous, Maire de la Ville de Saint-Omer, Commandeur de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur ; Vu la circulaire de M. le Préfet en date du 13 de ce mois, prescrivant qu’un TE DEUM solennel d’actions de grâces sera chanté Dimanche prochain, dans toutes les églises, à l’occasion de la Prise de Sébastopol; Un TE DEUM solennel d’actions de grâces sera chanté à midi dans l’église cathédrale. À l’issue du Te Deum le défilé de toutes les troupes de la garnison aura lieu sur la Grande Place.»
1856
Édouard Revillion 53 ans, négociant, Élise Thémery 49 ans, Virginie Vercknoock 46 ans domestique a quitté la rue de Dunkerque pour le 6 rue du Damier (actuelle rue Guillaume Cliton). AD62 M 3994 18/173
Le 20 février, annonce: la fabrique Revillion-Courden de Saint-Martin-au-Laërt vend des cendres de charbon. «propres à faire du ciment et à étendre sur les terres.»
Le 4 juin , Les alea des affaires: « MM. É. Revillion, Courden, et Lardeur, de St-Omer ont vendu en bourse à M. Coulon, aux prix de 105 fr. disponibles 40 pipes… En apprenant le marché, MM Revillion, Courden et Lardeur répondent qu’ils ne peuvent l’exécuter… Le tribunal de commerce de la Seine… condamne Revillion, Courden et Lardeur à payer à Coulon… et les mêmes aux dépens… »
Le 30 août, dans la salle des ventes mise à la disposition d’André Revillion, en 1854, place Saint-Jean par la mairie a lieu un cambriolage: « Un vol a été commis, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans la salle de vente de M.Revillion, commissaire-priseur, place Saint-Jean. – Les voleurs ont escaladé un mur de 3 m 30 cm, à l’aide d’une échelle ; ils sont descendus dans la cour, ont coupé avec un diamant un carreau de vitre à la première croisée de droite de la salle de vente; ils ont allumé des allumettes chimiques et, ayant pénétré dans la salle, ont enlevé les objets dont voici la nomenclature : … »
1857
4 ans plus tard une fabrique de sucre est autorisée, pour la société de Saint-Martin-au-Laërt, Revillion Courden Lardeur.
Le 18 février, l’usine de E. Revillion, Courden et Lardeur à Saint-Martin-au-Laërt vend « pulpes à 14 francs les mille kilogrammes ». Est-ce la distillerie ou la fabrique de sucre qui produit ce déchet ? «Le village de Saint-Martin-au-Laërt s’est révélé être la patrie des fabriques de sucre dans les environs de Saint-Omer.» écrit Bernard Level.
Le 29 avril, «ont eu lieu à l’Hôtel-de-Ville, sous la présidence de M. Hermant-Henneguier, délégué par le sous-préfet, les élections pour le renouvellement partiel de la Chambre de commerce, en 1857. Trois membres étaient à nommer par suite de la sortie désignée par le sort de MM. Framezelle, Revillion, négt et Griffon.MM. Frammezelle et Revillion ont été réélus et M. Porion père a été élu en remplacement de M. Griffon »
Le 8 Juillet, André Revillion est membre du Conseil de surveillance de la Caisse d’Escompte de Saint-Omer.
Le 15 août, Charles Revillion rend, à M. le Président de la Société d’Agriculture, un rapport sur l’horticulture fleuriste et maraichère de St-Omer.
« Monsieur Le Président, Vous m’avez fait l’honneur de me réclamer un rapport sur l’horticulture fleuriste et maraÎchère dans St-Omer et ses environs ; je m’empresse de répondre à votre désir en vous envoyant le travail suivant :… signé Ch. Revillion. » (Extrait du Bulletin de la Société d’Agriculture)
La Société d’Agriculture de Saint-Omer. «En 1829… la Société à laquelle, parce qu’elle était la seule société savante de Saint-Omer, on posait des questions étrangères à l’agriculture… Un nouveau règlement, la Société établissait 3 sections : agronomie, horticulture et histoire naturelle, puis fin 1830, la Société devenait « Société d’agriculture, des sciences, des arts et belles-lettres ». François Quenson en fut président de 1843 à 1860. Charles Revillion fut vice-secrétaire général, reconduit en décembre 1857 pour l’exercice 1858. (Jean-Marie Persyn, La Société d’agriculture de l’arrondissement de Saint-Omer 1819-1860. bulletin de la SAAM, Tome XXIV janvier 2002 )
Le 26 décembre, la vie des entreprises avec ses accidents du travail : « le 24 de ce mois, à 4 heures de l’après-midi, le sieur Alphonse Olivier, âgé de 22 ans, ouvrier chez MM. Revillion et Courden, à Saint-Martin-au-Laërt, plaçait un tuyau à coude au robinet d’une chaudière contenant du jus de betterave en ébullition, lorsque ce tuyau venant à se déranger, le liquide bouillant inonda les jambes du sieur Olivier et le brûla grièvement. Sans le sieur Miffaré, son beau-frère, qui lui porta secours, ce malheureux eût été complètement brûlé. »
Tandis que canton sud, André Revillion 57 ans commissaire-priseur, Euphémie Martel sa femme 54 ans, leur fille Euphémie 26 ans, leur fils Charles André Théodore 25 ans, Sophie Vitse 35 ans, domestique, sont au N°8 rue des Sœurs Grises. Changement de numérotation au début de second Empire. AD62 M 3995 50/172
Sur le plan professionnel, les bureaux sont rue des Soeurs Grises et la salle des ventes Place Saint-Jean.
«Vente de Monnaies et Médailles françaises et étrangères, le mercredi 17 mars 1858, en la Salle, Place Saint-Jean, par le ministère de Me Revillion, commissaire-priseur à Saint-Omer. Les catalogues de ces deux ventes se délivrent au bureau de Me Revillion, rue des Sœurs-Grises.»
1858
Le 3 mars, « À vendre à la sucrerie de É. Revillion, Courden et Lardeur à Saint-Martin-au-Laërt, CENDRES de HOUILLE pour construction ou engrais. »
Le 17 juin 1858. « Vente publique, par partie, d’un matériel complet de distillerie presque neuf. Le jeudi 17 juin 1858, deux heures après-midi,Me Revillion (André), commissaire-priseur à St-Omer procèdera à la vente aux enchères de tout le matériel de distillerie de MM. Revillion (Édouard), Courden et Lardeur, à St-Martin-au-Laërt. »
Le 30 octobre 1858 le Mémorial publie la dissolution de la société:
« Suivant acte passé devant Me Gréhan soussigné, qui en a la minute, et l’un de ses collègues, notaires à St-Omer, le 27 octobre 1858, portant cette mention : « Enregistré à St-Omer le 27 octobre 1858, folio 79 recto, case 4, reçu cinq francs, décime cinquante centimes. Signé : Gaddeblé. »
M. Édouard Revillion, M. Théodore-Joseph Courden, et M. François-Joseph Lardeur. Tous trois distillateurs et fabricants de sucre demeurant, le premier à Saint-Omer, les deux derniers à Saint-Martin-au-Laërt. Ont déclaré consentir la Dissolution pure et simple à partir du 30 juin 1858, de la Société en nom collectif, formée entre eux pour la fabrication et la distillation du genièvre, de l’alcool et de l’eau-de-vie de grains et de betteraves, et l’engrais des bestiaux, aux termes d’un acte passé devant Me Gréhan et son collègue, les 27 et 31 décembre 1853.
M. Revillion a été nommé liquidateur de ladite Société dont le partage se fera ultérieurement.
Pour extrait. Signé : Ch. Gréhan. »
Le 4 décembre : « Dans sa séance du 4 de ce mois, la Société d’agriculture de Saint-Omer a procédé au renouvellement de son bureau. Les membres sortants ont été réélus, savoir : Président M. Quenson,… vice secrétaire-général M. Charles Revillion. »
Le 25 décembre est publié dans le Mémorial :«Extrait d’acte de Société. Acte passé le 11 décembre 1858. Il a été formé entre : M. Édouard Revillion, négociant, propriétaire, demeurant à St-Omer et les Commanditaires dénommés en cet acte :
Une société en nom collectif à l’égard de M. É. Revillion, et en commandite à l’égard des autres contractants, pour l’exploitation d’une fabrique de sucre, située à St-Martin-au-Laërt, près St-Omer.
La société a pour objet l’exploitation agricole et industrielle de ladite fabrique, la vente de ses produits, et l’engrais des bestiaux, s’il y a lieu. M. É. Revillion, seul gérant de la société, sera seul responsable vis-à-vis des tiers. Il aura seul la signature sociale et la gestion et administration de toutes les affaires de la société. La raison et la signature sociales sont : É. Revillion.
Le siège de la société est établi à St-Martin-au-Laërt, à l’usine. La durée de la société est de 6 années, à partir du 30 juin 1858 jusqu’au 30 juin 1864.
Outre l’apport de M. É. Revillion, les Commanditaires ont fourni une somme de 90000 fr. Pour extrait conforme, Signé : Ch Gréhan, et scellé. »
en 1858 la société Revillion Courden Lardeur de Saint-Martin-au-Laërt dissoute, Édouard Revillion fonde une nouvelle société avec sa belle-soeur Fanny Themry et son frère Alcide Revillion «pour l’exploitation agricole et industrielle d’une usine à usage de fabrication de sucre.»
1859
Le 12 février: « Commune de Saint-Martin-au-Laërt. Vente de 12 bons chevaux de trait, dont une jument pleine. Le samedi 26 février 1859, 2 heures après-midi, à l’usine de M.Revillion, fabricant de sucre à Saint-Martin-au-Laërt.». Activité annexe ou simple intermédiaire ?
Le 19 février, un accident du travail à la fabrique de sucre: « Un accident fâcheux est arrivé le 15 de ce mois, vers 10h du soir, à la fabrique de sucre de M. Revillion à Saint-Martin-au-Laërt, au fils du contre-maître de l’usine, le même qui, il y a quelques mois, a eu le bras pris et mutilé dans un engrenage de machine. Ce jeune homme a fait une chute de 11 à 12 mètres de hauteur et est tombé sur le pavé la tête en avant ; heureusement les secours ne se firent pas attendre : le docteur Lardeur, médecin de notre ville, qu’on était venu chercher, se rendit aussitôt sur le lieu de l’accident et prodigua au jeune homme, fortement blessé à la tête et au bras, les secours de l’art. Aujourd’hui nous apprenons que l’état du blessé est satisfaisant. »
Le 15 juin « les brillants faits d’armes de notre armée d’Italie on été fêtés à Saint-Omer avec patriotisme. Dimanche, dès le matin, les maisons étaient pavoisées. À 11 heures, les autorités civiles et militaires ont assisté au Te Deum. Une foule immense encombrait la cathédrale. »
Le 6 juillet « M. le Maire vient de former la commission chargée de recueillir à domicile les offrandes volontaires des habitants en faveur des blessés de l’armée d’Italie. Cette commission se compose de MM. Deneuville, Revillion, fils… . » Il s’agit de Charles André Théodore Revillion, fils d’André Revillion-Martel. « Mandement de Mgr l’évêque d’Arras, de Boulogne et de Saint-Omer à l’occasion de la victoire de Solferino et de la souscription en faveur des victimes de la guerre… La victoire est une grâce de Dieu, mais la guerre, même la guerre la plus heureuse est toujours un lamentable fléau. »
Le 13 juillet: « À vendre, une belle partie de cendres fines ainsi qu’une grande quantité d’escarbilles. S’adresser à Saint-Martin-au-Laërt chez M. Revillion, fabricant de sucre. »
1861
Édouard Revillion 57 ans, maintenant « fabricant de sucre », Élise Thémery sa femme 54 ans, Virginie Verknocke 50 ans domestique, Jean Baptiste Delrue 29 ans, domestique. 6 rue du Damier. AD62 M 4022 160/174
Son frère et associé Alcide Joseph Revillion décède le 7 novembre 1861 à Lille.
« négociant en vins 56 ans né à Saint-Omer époux d’Adélaïde Anne Emma Rousseau de Belair âgée de 46 ans née et domiciliée à Lille, fils de feu François Joseph Ignace Revillion et de feue Marie Anastasie Valentine Pannier tous 2 décédés à St-Omer, est décédé hier à 6 heures du matin en son domicile rue St-Jacques, 25. » AD59 5 Mi 044 R 307 943/1102
Il est remplacé dans l’association par Édouard Cambronne, comptable à Saint-Martin-au-Laërt. Édouard Cambronne sera déclarant au décès d’Édouard Revillion le 22 septembre 1869.
Pas de changement canton sud pour André Revillion 63 ans commissaire priseur, Euphémie Martel sa femme, 59 ans, Euphémie Revillion 32 ans, Charles André Théodore Revillion 30 ans, Florentine Raveli 29 ans nouvelle domestique. 8 rue des Sœurs Grises. AD62 M 4022 60/174
Le 6 mai Charles André Théodore Revillion, fils d’André Revillion est nommé membre titulaire de la Société Académique des Antiquaires de la Morinie. Il a 30 ans et est domicilié chez ses parents, 8 rue des Sœurs Grises.
1862
En mai, André Revillion est membre délégué de la Société Philharmonique.
Le 31 mai, un article évoquant l’histoire de la place de la Belle Croix, de l’érection à cet endroit vers l’an mil d’une croix monumentale, aujourd’hui détruite, commémorant la fin d’une épidémie, se félicite de l’installation à cet endroit d’une fontaine, et, pour la situer : « en face de la maison actuelle de notre estimable concitoyen M. Revillion. » Place de la Belle Croix, au carrefour de la rue Saint-Bertin, de la rue des Epéers et de la rue des Sœurs Grises.
Le 27 août, Édouard Revillion, à St-Martin-au-Laërt, joue le rôle de démonstrateur: « Avis à MM. Les cultivateurs. Location de Machines à battre les grains. Locomobiles à vapeur, force : 6 chevaux. Battant en travers, secouant la Paille et vannant le Grain.- Travail dans une journée : 3500 à 4000 gerbes. Médaille d’honneur au concours général de Paris 1860. Pour les conditions, s’adresser à M. Fontenier, Md de fer à St-Omer, ou écrire franco à M. A. Van Elslandt, négociant à Bourbourg, propriétaire des machines. On peut voir fonctionner une de ces machines chez M. Revillion, distillateur à St-Martin-au-Laërt. »
André Revillion Martel et Édouard Revillion Pannier sont demi-frères. Charles Revillion est fils d’André Revillion.
1863
Les activités d‘Édouard Revillion sont variées: « Belle vente publique de Bestiaux Gras à Saint-Martin-au-Laërt . MM. Les bouchers sont prévenus que le lundi 6 avril 1863, à une heure de relevée, il sera procédé par le ministère de M. A. Leurs, courtier de commerce, à la requête, et en l’établissement de M. Édouard Revillion, fabricant de sucre indigène à Saint-Martin-au-Laërt, à la vente aux enchères publiques de : 90 bêtes grasses à cornes dont 10 bœufs de premier choix et de qualité supérieure. »
Mais pourquoi les ventes en gros de bêtes à cornes par M.F. LEURS , courtier de commerce, se font toutes et uniquement chez les distillateurs et fabricants de sucre : chez Degrave, chez Porion, chez Platiau, chez Max Legrand comme chez Revillion ?
Le 8 juillet: Les 45ème et 46ème livraisons du bulletin historique de la Société des Antiquaires de la Morinie contiennent, entre autres, une notice par M. Charles Revillion, membre titulaire sur la rue du Poirier.
1864
Le 6 février, « La Société d’Agriculture de notre arrondissement a procédé au renouvellement de ses bureaux pour 1864. Ont été nommés : Président, M. Quenson, vice- secrétaire- général, Charles Revillion. Section d’Agronomie, Charles Revillion secrétaire. »
André Revillion est membre de la commission administrative de la Société Philarmonique.
Le 30 avril. La fête de bienfaisance de mi-Carême est organisée à Saint-Omer. Les uns et les autres participent à la vie de la cité. Comme déjà lors de la première fête historique en juin 1840. La Commission administrative entend la lecture des comptes de M. le trésorier. « Jugez ce qu’il aurait fallu dépenser, si nous n’avions encore trouvé le même concours désintéressé chez MM. É. Revillion… Houzet-Machin… etc. ». Arthur Houzet, époux de Fidéline Machin est le fils de Jean Baptiste Houzet-Mulle et le frère de Léontine Houzet-Ernest Martel.
Le 1er juillet, Édouard Revillion forme pour la 3ème fois une société pour l’exploitation de sa société de fabrication de sucre. Après l’association avec Lardeur et Courden, puis sa belle-soeur Fanny Themry et son frère Alcide Revillion, à partir du 1er juillet, formation de la Société Revillion et Cambronne pour l’exploitation d’une fabrique de sucre sise à Saint-Martin-au-Laërt. Cette Société sera : en nom collectif à l’égard de M. Édouard Revillion, négociant, propriétaire, demeurant à St-Omer, et de M. Édouard Cambronne, comptable, demeurant à St-Martin-au-Laërt. La raison et la signature sociale seront : Revillion et Cambronne. M. Revillion et M. Cambronne seront l’un et l’autre Gérants de la Société.
1865
Le 2 août, mariage de Charles André Théodore Revillion et Marie Plesse.
« Charles André Théodore Revillion, sans profession âgé de 34 ans né à St-Omer le 15 oct 1830 , fils majeur d’André Joseph Revillion, commissaire priseur, et d’Euphémie Adèle Charlotte Martel, ici présents et consentant au mariage, tous 3 domiciliés à St-Omer, d’une part,
Melle Marie Aline Plesse sans profession âgée de 23 ans, née à Elboeuf (Seine Inférieure) le 28 avril 1842, fille majeure de Pierre Joseph Plesse négociant et de Catherine Henriette Claudé également ici présents et consentant au mariage tous 3 domiciliés à St-Omer.
En présence de MM Édouard Revillion fabricant de sucre âgé de 61 ans oncle paternel du futur époux, Charles Martel 61 ans négociant oncle maternel dudit futur époux, tous 2 domiciliés à St-Omer. Charles Claudé négociant 40 ans oncle maternel de la future épouse domicilié à Elboeuf et Édouard Guilbert brasseur 56 ans, bel oncle paternel de ladite future épouse domicilié à Béthune.
Le contrat de mariage des futurs époux a été reçu le 30 juillet dernier par Me Clément notaire à St-Omer. » AD62 5 MIR 765/51 887/1393
Me Clément, successeur de Me Charles Roëls, rue St-Sépulcre.
1866
Édouard Revillion 62 ans, fabricant de sucre, Élise Thémery sa femme 56 ans, Adèle Vervet 30 ans domestique, Alphonse Becquart 21 ans domestique, 44 rue Guillaume Cliton. AD62 M 4061 22/169
André Revillion 68 ans, son demi frère, commissaire priseur, Euphémie Martel 63 ans sa femme, Euphémie Revillion leur fille 35 ans, Joséphine Lecoutre 21 ans domestique, 8 rue des Sœurs Grises. AD62 M 4061 124/173
Charles André Théodore Revillion , fils d’André, est maintenant commissaire-priseur âgé de 35 ans et Marie Aline Plesse âgée de 24 ans sa femme, Sophie Mathé 23 ans domestique.
Voisin de ses parents : 6 rue des sœurs grises. AD62 M 4061 124/173
Le 17 juillet 1866 naissance de leur 1er enfant, Alice Marie Joseph Revillion,
« en présence d’André Joseph Revillion propriétaire âgé de 69 ans, aïeul paternel de l’enfant et de Pierre Joseph Plesse, négociant âgé de 55 ans, aïeul maternel de l’enfant tous domiciliés en cette ville.» AD62 5 MIR 765/43 bis 302/1384
1867
Le 17 juillet 1867, un an après, jour pour jour, naît Paul Charles Joseph Revillion: « a comparu Charles André Théodore Revillion commissaire priseur âgé de 36 ans en présence de MM André Joseph Revillion propriétaire âgé de 70 ans aïeul paternel de l’enfant et Charles Désiré Joseph Martel aussi propriétaire âge de 63 ans grand oncle paternel dudit enfant tous domiciliés en cette ville, lequel nous a déclaré qu’hier à 2 heures et demi du soir Dame Marie Aline Plesse, son épouse âgée de 25 ans était accouchée en leur demeure rue des Sœurs grises, 6 d’un enfant de sexe masculin auquel il a donné le prénom de Paul Charles Joseph. »
Revillion et Martel restent très proches. AD62 5 MIR 765/43 BIS 436/1384
Le 12 octobre « la société d’agriculture de l’arrondissement de Saint-Omer organise son 18e concours d’enseignement agricole, ouvert aux instituteurs et institutrices de l’arrondissement. S’adresser à M. Charles Revillion, secrétaire général. »
Le 20 novembre, La municipalité crée la commission de perfectionnement de l’école des Beaux-Arts, chacun est utilisé selon ses compétences: Charles Revillion amateur de culture, commissaire-priseur, est nommé membre de la commission de perfectionnement de l’école des Beaux-Arts, il est membre titulaire de la Société Académique des Antiquaires de la Morinie, vice secrétaire général de la Société d’Agriculture.
« D’après l’arrêté municipal, la commission de perfectionnement exercera à l’égard des élèves les attributions d’un comité de patronage, afin de les aider, soit à continuer leurs études à Paris, soit à se placer de manière à profiter des connaissances qu’ils auront acquises à l’école. La commission de perfectionnement est appelée à soumettre, le plus tôt possible, un projet de règlement général nouveau de l’école des Beaux-Arts. »
Le 7 décembre, Charles Revillion qui a pris la succession de son père pour la charge de commissaire-priseur, annonce le transfert des bureaux de la rue des Soeurs Grises à la Place St-Jean. où s’effectuaient déjà les ventes.
1869
Le 20 avril, le Maire de Saint-Omer a «nommé membres de la commission de perfectionnement de l’École des Beaux-Arts, section de musique :
MM. Deneuville, Édouard, conseiller municipal et président du Cercle Musical ; Hermant-Bouquillon, conseiller municipal ; Revillion André, propriétaire.. »
Le 22 septembre, Édouard François Revillion, 65 ans, le fabricant de sucre, décède.
«… sont comparus Édouard Cambronne fabricant de sucre, âgé de 32 ans domicilié à St-Omer, Paul Auguste Victor Cambronne principal clerc de notaire
âgé de 27 ans domicilié à Tourcoing beaux neveux du défunt lesquels nous ont déclaré que ce matin à 1h ½ est décédé Édouard François Revillion fabricant de sucre âgé de 65 ans, né à Saint-Omer, époux de Élise Dorothée Themry domicilié en cette ville fils de feu François Joseph Ignace Revillion et de feue Marie Anastasie Valentine Pannier. Nous étant assuré de sa mort par notre transport en sa demeure rue Guillaume Cliton 44.» 5 MIR 765/65 666/1410
Le 25 septembre, dans le Mémorial, « Hier ont eu lieu à l’église du Saint-Sépulcre les funérailles de notre honorable concitoyen, M. Édouard Revillion, ancien fabricant de sucre, membre de la chambre de commerce de Saint-Omer. La foule immense de la ville et des environs qui se pressait aux funérailles de M. É. Revillion témoignait de l’estime et des vives sympathies dont le défunt était entouré parmi nous. »
2 mois plus tard
Le 6 décembre, son demi frère, André Joseph Revillion, 71 ans, le commissaire-priseur, décède
En 2 mois Charles André Théodore Revillion perd son père âgé de 71 ans ½, et son oncle.
André Joseph Revillion, ancien commissaire-priseur, époux d’Euphémie Adèle Charlotte Martel, fils de feu François Joseph Ignace Revillion et de feue Marie Magdeleine Joseph Martel. 8 rue des Sœurs Grises. AD62 5 MIR 765/65 690/1410
1870
Comme le pays tout entier, 1870 va bouleverser Saint-Omer.
Le 8 janvier.
Le début de l’année 1870 voit la formation du ministère Émile Ollivier. De l’avis de la presse nationale et internationale (Daily Telegraph et Times) il s’agit d’un véritable tournant dans la politique vers plus de libéralisme et d’importance de la représentation nationale.
Le 9 avril Charles Revillion et les commissaires priseurs sont pris dans une attaque en règle de la part des commerçants.
La pétition suivante qui contient plus de cent signatures, a été remise par des commerçants de notre ville, entre les mains de M. le maire de Saint-Omer.
« Monsieur le maire, les soussignés osent appeler toutes votre attention sur le commerce de Saint-Omer si malheureux actuellement et signaler les 2 abus qui l’anéantissent… car le commerce se meurt : 2 abus le tuent, les revendeurs et marchands déballeurs… Autrefois, les marchands qui s’installaient sur nos marchés ne vendaient que des marchandises vieillies… aujourd’hui avec la simple patente de revendeurs, ils y vendent tous des articles neufs… donne aux soussignés la confiance que vous accueillerez cette demande avec votre bienveillance ordinaire. Ils sont avec respect Monsieur le maire, etc.» Suivent les signatures.
Le 23 avril, un négociant, M. Lambert-Brunet ajoute son grain de sel et cible: « Selon moi, Monsieur le rédacteur, il y avait à signaler à Monsieur le maire des abus et non de pauvres diables qui, péniblement, cherchent à gagner leur vie. Forcer, par exemple les commissaires-priseurs à se tenir partout dans les limites fixées par la loi du 25 juin 1841, articles 1e et 7, aurait été une réclamation beaucoup plus juste et surtout plus efficace. »
Le 30 avril, piqué au vif, Charles Revillion réplique: « Monsieur, les commissaires-priseurs paraissent devenir, dans votre journal, le thème ordinaire des récriminations de quelques commerçants.
de 2 choses l’une ; ou ces récriminations sont fondées, où elles ne le sont pas. Si oui, il va sans dire que ce ne sont pas les lettres publiées dans votre journal qui peuvent empêcher les abus contre lesquels on s’élève sans même les signaler. Si non, messieurs les signataires desdits articles s’exposent à être attaqués en justice et avec raison, car il n’est pas permis, que je sache, d’insinuer publiquement des doutes injurieux contre la loyauté de qui que ce soit. »
Le 4 mai, Monsieur Lambert Brunet conclut avec ironie: «Monsieur Charles Revillion a cru devoir répondre, non à ma lettre du 23, mais bien à la mise en demeure de mes contradicteurs… Je n’ai fait que rappeler tous les commissaires-priseurs de France et de Navarre, aux prescriptions de la loi du 25 juin 1841… Il en ressortira, je l’espère, que l’on ne sacrifiera pas les anciens droits des honnêtes marchands, et que l’on aura davantage les yeux ouverts sur les parasites du commerce loyal. Si la prose agace les nerfs de Monsieur Revillion, … je vais conclure en un langage, qui sans doute lui plaira davantage.
« Commissaire-priseur, sans droit qui du neuf vend,
oui, bien certainement, fait mal, c’est évident !
Celui qui n’en vend pas, est à la loi fidèle :
il ne frissonne pas alors qu’on la rappelle ! »
Le 8 mai Le plébiscite va être proposé aux Français, pour une nouvelle constitution et en particulier le caractère héréditaire de l’empire.
Le plébiscite est approuvé avec 7 210 296 oui et 1 530 610 non.
Le 19 juillet. Déclaration de guerre à la Prusse
Le 20 juillet, Le Mémorial: « Au moment où notre armée se prépare à venger l’affront que Guillaume de Prusse a fait à notre drapeau, des souscriptions patriotiques s’ouvrent par toute la France afin d’alléger les calamités de la guerre, et pour montrer surtout à nos soldats que le pays veille avec sollicitude sur eux et sur leurs familles. »
« Sur la Petite-Place, la foule s’arrêta et la musique fit entendre la Marseillaise, accompagnée par des milliers de voix et accueillie aux cris de vive la France ! – Sur la Grande-Place, en face de l’Hôtel de ville, même démonstration. – Le cortège reprit ensuite sa marche en passant par la rue de Dunkerque et la foule, qui grossissait à chaque instant, se composait bientôt de plus de 5000 personnes qui chantaient la Marseillais et le chant du départ. À la gare, où il était presque impossible de pénétrer, on redemanda la marseillaise, puis, malgré les efforts des employés la foule envahit le quai de débarquement. »
Le 20 août, « un convoi de plus de 400 blessés est arrivé hier matin dans notre ville par un train spécial, au-dessus duquel flottait le drapeau blanc à croire rouge des ambulances. »
« Le train qui a amené les blessés à la gare de Saint-Omer était composé en grande partie de wagons de marchandises transformés en ambulances. – Les blessés étaient couchés sur des hamacs suspendus par des crochets de chaque côté des wagons. – La plupart des voitures dont le train était formé appartiennent à la compagnie de l’Est. »
Le 31 août, Les portes de St-Omer. « Place de Saint-Omer. Le Maire de la ville de Saint-Omer informe ses administrés que conformément à l’avis de Monsieur le Colonel, commandant la place, et à partir du 1er septembre 1870, les portes de la ville seront fermées à 9 heures du soir et ouvertes à 4h30 du matin. Les guichets des portes seront fermés à 11 heures. La porte de Lyzel sera ouverte un quart d’heure avant l’arrivée des trains de nuit et fermée un quart d’heure après leur départ. »
Le 2 septembre. L’Empereur se constitue prisonnier à Sedan.
Le 7 septembre: « Habitants de Saint-Omer… les dépêches officielles reçues cette nuit… La déchéance de l’Empereur et de sa dynastie a été prononcée à la Chambre. La république a été proclamée ; un gouvernement provisoire de Défense nationale est institué.»
1872
Recensement: Charles Théodore Revillion, 42 ans commissaire priseur, Marie Plesse 30 ans sa femme originaire d’Elboeuf, Seine Inférieure, Alice Revillion 6 ans, Paul Revillion 5 ans, Florine Vasseur 46 ans domestique de Fruges. Rue des Sœurs Grises au moins jusqu‘en juillet 1867, ils sont domiciliés maintenant 24 rue de l’œil. AD62 M 4101 107/167
Le 18 février. Les Dames de la Ville.
Un comité des Dames de Saint-Omer a été constitué, en écho au comité des Dames de France et en solidarité aux femmes d’Alsace-Lorraine.
À Saint-Omer, Mesdames Revillion, Le Roux, et Hellemans font partie des dames du comité, dont la présidente est Madame Caron de Fromentel, les vices-présidentes Mesdames de Givenchy et Audebert.
« Aux habitants de la ville de Saint-Omer et de l’arrondissement. Une pensée grande et généreuse est venue aux femmes d’Alsace. Violemment séparées de nous par l’ennemi, mais restées nos sœurs dans la commune affection pour la France, elles ont voulu donner l’exemple du dévouement et commencer, par l’offrande de leurs cotisations réunies, l’œuvre de la délivrance du territoire français. La mission des dames de ce comité est de provoquer et de recueillir partout des souscriptions à Saint-Omer, de favoriser la création de comités analogues dans les chefs-lieux de cantons et les communes de l’arrondissement, de centraliser en ses mains toutes les offrandes réunies par ces comités auxiliaires pour les faire parvenir par l’intermédiaire du comité régional en formation à Arras, à la Banque de France, qui les tiendra à la disposition de l’État pour le jour où le chiffre de la souscription permettra de payer la Prusse.
C’est au patriotisme et à la générosité de tous sans exception, que nous adressons notre appel. Nous espérons qu’il sera entendu par tous, que chacun apportera sa part de sacrifice. Le pauvre donnera peut, mais il donnera, il renouvellera ce don de manière qu’il ne soit pas une charge onéreuse pour l’existence. »
Le 8 mars. En participation à la grande « Œuvre Nationale de Délivrance du Territoire », les Audomarois ont été nombreux à participer à la souscription. Charles Revillion, commissaire-priseur : 100 Fr. Madame veuve Revillion : 100 Fr. Monsieur et Madame Martel Fauvel 100 Fr. Mademoiselle Deneuville 100 Fr. les domestiques de Mademoiselle Deneuville 5 Fr. Monsieur et Madame Leroux-Hellemans 500 Fr.
Le 15 mars. « la journée de dimanche a été excellente pour l’Œuvre de la Libération du Territoire. Des cavalcades ont eu lieu dans un grand nombre de villes et partout les quêtes ont été très fructueuses. »
« Cavalcade de Saint-Omer, pour la Libération du Territoire. Favorisée par un soleil de printemps, la grande cavalcade de la Mi-Carême, organisée à Saint-Omer pour concourir à l’œuvre nationale des Dames de France, a eu tout le succès que l’on pouvait désirer. Appuyée par le concours empressé de toutes les bonnes volontés et le dévouement non seulement des jeunes gens de la ville, mais aussi de ceux des faubourgs, de la commune d’Arques, du huitième d’artillerie… »
Le 20 septembre. « Société d’Agriculture de Saint-Omer. Pour les renseignements relatifs aux divers concours, on est prié de s’adresser à Monsieur Charles Revillion, trésorier général, rue de l’œil, numéro 24. Signé Quenson, président de la société d’agriculture de Saint-Omer. »
Le 1er octobre, naissance de Louise Marie Joseph Revillion. « le 2 octobre à deux heures du soir en la maison commune de Saint-Omer canton et arrondissement du dit Pas-de-Calais par devant nous a comparu Charles André Théodore Revillion, commissaire-priseur âgé de 41 ans, en présence de Messieurs Henry Plesse, élève notaire 23 ans, oncle maternel de l’enfant et de Charles Tartare, praticien âgé de 33 ans, tous domiciliés en cette ville, lesquels nous ont déclaré que hier à huit heures du matin Dame Marie Aline Plesse son épouse âgée de 30 ans était accouchée en leur demeure rue de l’œil 24 d’un enfant du sexe féminin qu’il nous a présenté et auquel il a dit donner le prénom de Louise Marie Joseph. Lectures faites nous avons signé avec le père et les témoins. » AD62 5 MIR 765/53 1156/1384
En marge de l’acte :«demande d’acte pour la mairie de Bruxelles le 30 11 1931» sa sœur Alice Marie Joseph Revillion est décédée à Bruxelles le 25 aout 1919.
Le 15 décembre, dimanche « À la dernière séance d’horticulture, deux feuilles et une tige florale d’Aralia Papyrifera exposées par Monsieur Charles Revillion. Il est regrettable que l’Aralia Papyrifera n’ait pu figurer tout entier dans la salle de l’exposition, les spécimens importés ne permettant pas assez de juger de l’effet ornemental de l’arbuste dont ils étaient détachés. On conçoit du reste qu’il n’est pas facile de transporter… »
1873
Le 2 mars. « La réunion mensuelle de la société horticole de la société d’agriculture a eu lieu comme d’usage, le dernier dimanche de février ; des semences de pois nain hâtif de Hollande, déposées sur le bureau par Monsieur Albert Lesergeant de Monnecove et un daphné indica rubra appartenant à Monsieur Charles Revillion composaient, seuls, le contingent des apports à la séance.
Les semences de pois ont été distribuées aux sociétaires présents et à quelques amateurs qui assistaient le soir même à la conférence de Monsieur Laridan ; des greffes de daphné ont été également mises à la disposition des sociétaires. »
Le 2 mai. « Société d’Agriculture. Section d’Horticulture. La réunion de la section d’Horticulture a eu lieu dimanche 27 courant. Cette fois l’exposition annoncée a repris un nouvel éclat. Horticulteurs et amateurs ont prouvé que la saison, quoi que momentanément troublée par un temps exceptionnel, n’avait pu les empêcher.
Monsieur Charles Revillon avait exposé le Camélia Lecana Superba, ayant 2 m de hauteur et formant une tête couverte de très nombreux boutons encore très frais. C’était un beau spectacle que ce camélia placé dans le fond de la salle et qui, par sa taille et la richesse de ses fleurs, attirait tous les regards des visiteurs. »
1875
Le 21 juin, 3 ans plus tard, naît le 4ème enfant de Charles Théodore Revillion et Marie Aline Plesse: Marie Charlotte Joseph. Charles André Théodore, commissaire-priseur, a 44 ans… « en présence de Charles Tartar aussi commissaire priseur âgé de 36 ans, Hector Foulon capitaine en retraite chevalier de la Légion d’honneur, 54 ans tous domiciliés en cette ville, lequel nous a déclaré qu’hier à 3heures et demi du matin Dame Marie Aline Plesse son épouse âgée de 33 ans était accouchée en leur demeure rue de l’œil 24 d’un enfant de sexe féminin auquel il a donné le prénom de Marie Charlotte Joseph. »
Mais 5 semaines plus tard la nouveau-née Marie Charlotte Joseph Revillion décède. Le 28 juillet.
« Ont comparu Léon Dalle passementier 49 ans et Isidore Leblond agent de police 59 ans lesquels nous ont déclaré que ce matin est décédée Marie Charlotte Joseph Revillion âgée de 5 semaines née à St Omer fille de Charles André Théodore Revillion commissaire priseur et de Marie Aline Plesse domiciliés en cette ville. Nous étant assuré de son décès par notre transport en la demeure de ce dernier rue de l’œil 26 (24). » AD62 5 MIR 765/44 150/1389
Le 23 juin, Une crue historique de la Garonne provoque une terrible inondation mortelle et destructrice qui déclenche un élan national de solidarité. De Saint-Omer comme de toutes parts les dons affluent. Charles Revillion commissaire-priseur donne 10 frs.
Le 8 septembre, Charles Revillion est toujours trésorier de la Société d’Agriculture, dont le président est M. Quenson.
1876
Le 23 avril. « Dans sa séance du 23 avril, la Section horticole de la Société d’Agriculture de Saint-Omer a procédé au renouvellement des membres de son bureau. – Ont été nommés : Président, M. Ch. Revillion ; vice-président, M. Victor Cortyl, ancien notaire. »
Charles Revillion, 24 rue de l’œil, est aussi trésorier de la Société d’Agriculture, dont M. Quenson est le Président.
le 28 juillet. « Monsieur M. Ch Revillion, expose à la section d’Horticulture de la Société d’Agriculture, un exemplaire de Clivia Nobilis. Cette plante connue depuis longtemps, fut introduite en Angleterre en 1823. Ses fleurs sont moins grandes que celles de l’Imantophyllum miniatum, sont d’un coloris plus éclatant. Culture faite en serre froide. Une Ombelle épanouie du Clerodendron fragrans. Cette ancienne plante déjà connue en 1790, désignée aussi sous le nom de Peragu odorant, cultivée en serre froide. Il se recommande aux amateurs par sa végétation luxuriante et sa facile floraison. dont les fleurs, de longue durée, exhalent, surtout vers le soir, un parfum délicieux. »
Le 6 octobre. Séance de la Chambre de Commerce de Saint-Omer. Intervention de M. Charles Revillion : « il est ensuite donné communication d’une lettre de M. Revillion, commissaire-priseur à Saint-Omer, ainsi conçue : j’ai l’honneur de vous rappeler qu’avant les déplorables événements de 1870 – 71, Saint-Omer jouissait près de la compagnie du chemin de fer du Nord d’un avantage dont jouissent encore certaines villes voisines. Cet avantage consiste dans une réduction de prix pour billets d’aller et retour à Paris et valable pour un délai de 4 jours. Il est superflu, M. le Président, de chercher à établir l’avantage qu’il y aurait pour notre ville à rentrer en possession du privilège en question et je me borne tout simplement à vous le signaler. Je ne doute pas que, grâce à votre initiative, le succès ne couronne les efforts que vous voudrez bien tenter à cet égard. J’ai l’honneur, etc. signé : Charles Revillion.»
1878
le 10 octobre, Dorothée Élise Themry, veuve d’Édouard François Revillion décède, 9 ans après son mari . Charles Théodore Revillion, le fils d’André Joseph, est déclarant du décès. Elle n’est plus rue Guillaume Cliton mais rue St-Bertin.
«sont comparus Charles André Théodore Revillion commissaire-priseur âgé de 47 ans beau neveu de la défunte et Hector Foulon capitaine en retraite chevalier de la légion d’honneur âgé de 58 ans domiciliés en cette ville lesquels nous on déclaré que le 10 de ce mois à 2 heures du soir est décédée Dorothée Élise Themry
propriétaire âgée de 71 ans née à Loos, domiciliée à St-Omer veuve d’Édouard François Revillion fille de feu Charles Alexis Themry et de feue Marie Louise Claire Devoye
nous étant assuré de sa mort par notre transport en sa demeure rue St Bertin 68.» 5 MIR 765/66 495/1347
1886
Les recensements montrent une situation inchangée jusqu’en 1886. À 56 ans Charles Théodore Revillion n’est plus mentionné commissaire-priseur, mais Agent d’assurances.
Le domicile est toujours au 24 rue de l’œil, Marie Plesse 44 ans sa femme, ses 2 filles Aline 16 ans, Louise 14 ans, Célénie Dupont 24 ans domestique, Paul 19 ans n’est pas là. AD62 M 4214 70/169
Au 8 rue Caventou, la sœur de Charles Théodore, Euphémie Revillion 57 ans, célibataire, propriétaire, avec Philomène Delannoy 27 ans, servante. AD62 M 4214 25/169
La rue Caventou, anciennement rue des Sœurs Grises reste le point d’ancrage des Revillion pendant tout ce siècle.
1888
Le 2 janvier, la fille aînée de Charles Théodore Revillion et Marie Plesse se marie avec un jeune ingénieur belge.
Alice Marie Joseph Revillion âgée de 21 ans, née à St-Omer le 17 juillet 1866, fille de Charles André Théodore Revillion, agent principal d’assurance et de Marie Aline Plesse épouse « Jean Ernest Jullien ingénieur mécanicien 28 ans et 7 mois, né le 28 mai 1859 à Bruxelles de François Henri Jullien mécanicien domicilié à Molenbeck St-Jean ici présent et consentant et Ernestine Ségard décédée le 24 février 1869 en la commune de Lacken. » AD62 5 MIR 765/53 253/1293
1891
24 rue de l’œil, Charles Revillion a 60 ans, il est agent principal de la compagnie d’Assurances Générales, Marie Plesse a 48 ans, Paul 23 ans, Louise 18 ans. AD62 2 MILNR 765/4
1894
Charles Théodore est vice-président de la «Société Académique des Antiquaires de la Morinie». Jusqu’en 1898.
1896
Le 21 janvier, la sœur de Charles Théodore, Euphémie Adèle Charlotte Revillion décède à l’âge de 67 ans. Mais elle décède 24 rue de l’œil, chez son frère et non pas 8 rue Caventou.
« …née à Saint-Omer, où elle est domiciliée, le 7 février 1829, célibataire, fille des feus André Joseph Revillion et Euphémie Adèle Charlotte Martel. Nous étant assurés de sa mort par notre transport en la maison rue de l’œil, 24. » AD62 3 E 765/407 8/103
1898
Le 4 octobre, le fils de Charles Théodore, Paul Charles Joseph Revillion 31 ans, décède . Il était aussi agent principal de la Compagnie d’Assurances Générales. Il était célibataire. Il est décédé « en sa demeure 24 rue de l’œil ». AD62 3 E 765/409 62/94
1899
Charles André Théodore Revillion est président de la Société Académique des Antiquaires de la Morinie.
Ensuite il est vice président de 1900 à 1902.
« Grand amateur d’art, il avait acquis en matière de peinture une grande connaissance. Il fut chargé dans la commission du Musée communal, de la conservation de la galerie des Tableaux. Il a écrit des articles dans les bulletins et les Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie, et il a fait paraître deux ouvrages : Recherches sur les peintres de la ville de Saint-Omer (Saint-Omer, d’Homont, 1904) et le catalogue des Tableaux du musée Communal. »
Historique des présidents de la Société des Antiquaires de la Morinie.
1900
Le 17 avril, la 2ème fille de Charles Théodore se marie. Elle épouse le frère de son beau-frère Jean Ernest Jullien.
Mariage à Saint-Omer de Louise Marie Joseph Revillion 27 ans et Émile Henri Jullien 36 ans industriel né le 7 avril 1864 à Bruxelles, domicilié à Molenbeck St-Jean, fils de François Henri Jullien décédé le 16 février 1894 et de Ernestine Ségard décédée à Laeken le 24 février 1869 Louise Marie Joseph Revillion 27 ans est née le 1er octobre 1872 à St-Omer, fille de Charles André Théodore Revillion et de Marie Aline Plesse.
Témoins Ernest Martel propriétaire âgé de 63 ans oncle paternel de l’épouse, domicilié à Tatinghem, Henry Plesse Notaire 50 ans oncle maternel de l’épouse domicilié à Montreuil sur mer, Ernest Jullien industriel 41 ans, Théophile Jullien industriel âgé de 34 ans, tous deux frères de l’époux et domiciliés à Molenbeck St-Jean. AD62 3 E 765/269 15/76
Ernest Martel et Charles André Théodore Revillion sont cousins germains. Et aussi Auguste Martel et Fanie Houzet Martel.
Les liens étaient restés étroits entre les Martel et les Revillion, plus d’un siècle après le mariage de François Ignace Revillion et Marie Madeleine Joseph Martel en 1796.
1911
Au recensement, Charles Théodore Revillion a 81 ans, il est agent d’assurance, Marie Plesse a 69 ans. Victirine Derycke 22 ans de Zuytpeene est domestique. 24 rue de l’œil. AD62 M 3693 71/162
1913
Le 24 octobre Charles André Théodore Revillion décède à 83 ans, à son domicile rue de l’œil . AD 3 E 765/424 62/82
Marie Plesse son épouse décède le 1er juillet 1925 à Bruxelles.
Après le décès de Charles elle se rapproche de l’une de ses filles mariée à un des frères Jullien.
Après Édouard Deneuville, Charles André Théodore Revillion aura bien contribué à faire vivre la Société Académique des Antiquaires de la Morinie.
Société Académique des Antiquaires de la Morinie
Société savante créée en septembre 1831, et reconnue d’utilité publique le 21 avril 1833
Les Présidents
Charles André Théodore Revillion
Né le 15 octobre 1830 à Saint-Omer, il est le fils d’André Joseph Révillion et d’Euphémie Adèle Charlotte Martel.
M. Charles Révillion, agent principal de la Compagnie d’Assurances Générale et membre de la Société d’agriculture est nommé membre titulaire de la société des Antiquaires de la Morinie le 6 mai 1861.
Il démissionne le 4 décembre 1871 et est de nouveau nommé membre titulaire le 7 février 1880, vice-président de 1894 à 1898 et de 1900 à 1902, président en 1899.
Epoux de Marie Aline Plesse, il décède en son domicile rue de l’œil à Saint-Omer, le 24 octobre 1913.
Grand amateur d’art, il avait acquis en matière de peinture une grande connaissance. Il fut chargé dans la commission du Musée communal, de la conservation de la galerie des Tableaux. Il a écrit des articles dans les bulletins et les Mémoires de la SAM, et il a fait paraître deux ouvrages : Recherches sur les peintres de la ville de Saint-Omer (Saint-Omer, d’Homont, 1904) et le catalogue des Tableaux du musée Communal.
http://antiquairesdelamorinie.org/pr%C3%A9sident8.htm