Des Martel de Saint-Omer

Tentative de retracer l'histoire des Martel de ma famille depuis le début du XVIème siècle jusqu'au début du XXème siècle, et depuis les villages proches jusque dans la ville de Saint-Omer

Présentation

 

 

Mes ancêtres  Martel sont audomarois depuis au moins la première moitié du XVIème siècle.

Ou plutôt originaires des hameaux ou villages environnants, Pihem, Inghem, Tilques, avant de s’installer au milieu du XVIIIème siècle dans la ville de Saint-Omer.

Cette famille restera majoritairement à Saint-Omer jusqu’à la fin du XIXème- début du XXème siècle, donc pendant au moins 400 ans.

J’ai une pensée toute particulière pour mon arrière grande tante Fanny Houzet Martel, que j’aurais tant aimé connaître, qui a rédigé une généalogie complète de notre famille Martel à partir de 1700 jusqu’au début du XXème siècle. Travail considérable, unique et indispensable. Sans archives numérisées. Elle est décédée 3 semaines avant ma naissance.

Feuilletant souvent cette généalogie, j’ai éprouvé devant ces noms sans histoire le désir d’en savoir plus.

J’ai souvent entendu mon père, Jacques Martel, parler de Mélanie Fauvel. Sans plus. Ce n’était qu’un nom pour moi. Une vieille dame du XIXème siècle. Ce devait pourtant être une personnalité marquante pour être si souvent citée.  Mon père lui-même ne l’a pas connue, il avait 5 ans lorsqu’elle est décédée.

Dans la présentation de sa généalogie Fanny Martel  dit avoir réalisé le désir de sa mère qui lui avait confié les documents nécessaires.

Lorsque j’ai réalisé que Mélanie Fauvel et la mère de Fanny Martel n’étaient qu’une seule et même personne, j’ai éprouvé le désir de connaître un peu mieux cette aïeule si présente et un peu mystérieuse.

Les archives départementales du Pas-de-Calais, numérisées,  m’ont permis de découvrir le couple Charles Désiré Martel – Mélanie Fauvel.

Charles Désiré Martel est mon arrière-arrière-grand-père. Et de découvrir que celui-ci était « marchand cirier ». Cette profession dont j’ignorais l’existence m’intriguait. Et de découvrir que cette « vieille dame du XIXème siècle » avait été une jeune femme qui, à 20 ans, avait perdu son premier-né, décédé quelques heures après sa naissance.

Tout est parti de là.

Je ne suis ni généalogiste ni historien. J’ai simplement désiré connaître, autant que possible, tous ces personnages qui m’ont précédé et qui m’ont  fait.

Tenter de deviner un peu de leurs personnalités, de leurs modes de vie, de leurs bonheurs et de leurs malheurs, les imaginer dans les périodes qu’ils ont traversées et dans leurs milieux, ça a été mon seul moteur. Vivre un peu avec eux. À force de les côtoyer, ils sont devenus vivants. Ils sont devenus ma famille.

Étant bien loin de Saint-Omer, les archives numérisées disponibles ont été la base de ma quête d’informations. Archives du Pas-de-Calais, du Nord, de l’Eure, de l’Aisne, de la Meuse, de Paris. Bibliothèque de Saint-Omer, la Société Académique des Antiquaires de la Morinie (SAAM).

Le travail de chercheurs généalogistes audomarois, Bernard Chovaux, Yves Lemaire et Philippe Derieux,  a  été capital, en particulier grâce à leurs transcriptions des actes notariés conservés à la bibliothèque de Saint-Omer.

Des publications, tout particulièrement les ouvrages de Bernard Level,  ancien président de la Société des Antiquaires de la Morinie, qui a étudié les sujets les plus divers, depuis les mutations des maisons de Saint-Omer, jusqu’à l’histoire des moulins de l’Aa.

J’ai compulsé avec beaucoup d’intérêt les publications du Mémorial Artésien, mises en ligne par la Bibliothèque de Saint-Omer. Indispensables pour connaitre la vie quotidienne des audomarois au cours du XIXème siècle. Ce bihebdomadaire local paraissait au début tous les mercredi et samedi, puis les mercredi, vendredi et dimanche, de 1830 à 1914.

Un grand Merci à tous. Tous si indispensables.

J’ai tenté de suivre tous ces Martel dont je suis issu, mais aussi d’autres familles qui se sont alliées étroitement aux Martel, au fil du temps : les Fauvel, les Revillion, les Houzet, les Dambricourt, les Le Roux, les Avot,  … Tous audomarois, tous proches, de la rue d’à-côté. Saint-Omer, « ville-famille. »

 

Ce relevé est destiné à évoluer constamment. En particulier au fil de la lecture du Mémorial. (1ère parution en 1830, j’en suis actuellement à l’année 1877)

Il intéressera peut-être quelques personnes. Je suis moi-même intéressé par toutes remarques, corrections  et surtout informations complémentaires.

Au bout du compte, des personnalités m’ont marqué plus particulièrement, que j’aurais aimé connaître. Des femmes à la forte personnalité à coup sûr: Mélanie Fauvel et Fanie Martel, Fidéline Houzet, mais aussi Guillaume Martel dont la vie de malheur cache  sans doute une personnalité attachante, et Jean Baptiste Augustin Deneuville, un personnage qui remplit son espace, actif sur le plan social et très attaché à la famille, Jules Le Roux, et, bien sûr, Louis Martel, l’homme politique, dont l’intégrité et l’efficacité sont soulignées par la presse de l’époque. Et Marie Anne De Neuville, notre grand mère à tous, à la vie si brève. Cette petite paysanne de 29 ans n’aurait pu imaginer être à la Une d’un site internet 300 ans plus tard.

 

Lorsque Fanny Martel  écrit :  «Peut-être des recherches nouvelles permettraient-elles de remonter encore plus haut, et de retrouver les noms d’ascendants plus anciens.»   Un siècle plus tard je poursuis  son travail dans ce sens, et avec son même double but. 

 

Il n’est pas possible de ne pas évoquer, auparavant, un sujet qui a occupé des esprits depuis les années 1930 jusqu’à ces dernières années : L’identité d’Antoine Martel qui a épousé Marie Anne De Neuville le 29 janvier 1698.

Certains ont évoqué la filiation d’Antoine avec une famille noble, les comtes Martel de Clère de l’Eure. Il serait le fils illégitime d’Adrien Martel comte de Clère et de Marie Madeleine d’Orléans Rothelin. Né le 20 mars 1668, il aurait été légitimé en 1674 mais écarté et mis en adoption chez Jan Martel et Marguerite Jennequin.

Ceci  supposerait qu’Antoine Martel né le 16 septembre 1665 à Pihem soit décédé et « remplacé » par son homonyme, et ceci en l’absence de relevé et du moindre signe dans les registres paroissiaux.

Excepté un document, qui a alimenté l’histoire, qui aurait été écrit par le curé d’Inghem en 1709 affirmant cette hypothèse, mais dans ce document  le curé Lethélier d’Inghem affirme « avoir vu » un certificat, que personne d’autre n’a vu. Ce document  du curé Lethélier ICI a déjà été recopié dans les années 1930, puis ces dernières années, avant, paraît-il, de disparaître. Il y a eu, par ailleurs, dans les années 1930 une décision judiciaire réfutant la validité des documents.

Pour ma part, je m’en tiendrai à la filiation des registres paroissiaux : Antoine Martel né le 16 septembre 1665 fils de Jan Martel et Marguerite Jennequin.

 

Texte de Xavier Martel    Site de Louis Martel

Contact: xavier.martel2@gmail.com

Message de Fanny Houzet Martel

 

Introduction à la Généalogie de la Famille Martel

Fanny Martel 1925

 

« C’est pour répondre à un désir de ma mère, qui m’a confié à cette intention tous les papiers qu’elle possédait, que j’ai entrepris de reconstituer la généalogie de la famille Martel. Mon travail est terminé. Peut-être des recherches nouvelles permettraient-elles de remonter encore plus haut, et de retrouver les noms d’ascendants plus anciens. Mais il faut savoir se borner. Et j’espère avoir atteint le double but que je me suis proposé :

Conserver le souvenir des chers disparus, de ceux qui nous ont précédés dans la vie, et à qui nous devons l’honorabilité du nom que nous portons.

Faire connaître aux vivants le lien de parenté qui les unit, et contribuer par là à maintenir entre eux l’esprit de famille.

Que tous ceux qui m’ont aidé dans ce travail trouvent ici l’expression de mon plus reconnaissant merci !

Et lorsque je vous aurai quitté pour une vie meilleure pour aller rejoindre nos vénérables ancêtres, ayez pour moi une pensée pieuse.

 

Fanny Houzet-Martel. »

 

http://geo.martel.desvres.free.fr/

 

Remerciements à

Gilles Avot,

Sophie Léger, présidente du Comité d’Histoire du Haut Pays,

Rose Marie Pasquier, présidente de la Société des Antiquaires de la Morinie