Famille LE ROUX

 

 

Les familles Le Roux et Martel s’unissent par le mariage le 8 novembre 1905 de Louis Le Roux et d’Antoinette Martel.

J’ai le souvenir de Louis Le Roux dans les années 1950 à son bureau au premier étage, près de la fenêtre  donnant sur la rue Carnot, au n°37.

Proche de ma famille, il avait l’image d’un homme généreux, il était appelé « Bon Louis ».

Son évocation me tient à cœur.

 

Les Leroux, ou plutôt Le Roux, sont de Tourcoing.

« … conformément à l’avis du conseil d’État du 30 mars 1808 que c’est par erreur que dans l’acte de naissance de l’époux on lui a donné le nom de Leroux au lieu de Le Roux, son véritable nom patronymique. » Cependant dans tous les actes d’état civil établis à Tourcoing, il est constamment fait mention du patronyme Leroux.

 

Antoine Joseph Leroux et  Marie Joseph  Desrousseaux, née vers 1725 ou 1726 sont à l’origine de la famille.

 

Leur fils Charles Louis Honoré  Joseph Leroux né à Tourcoing le 4 novembre  1770 est l’arrière grand père de Louis Le Roux. Il épouse le 9 novembre 1800  Marie Catherine Joseph Delvoye 22 ans née à Tourcoing le 2 mars 1778 demeurant à Tourcoing fille majeure de Louis Joseph (Delvoye) et de Marie Anne Joseph Delebecque  demeurant audit Tourcoing…. Il est « profession de fils de fabricant ». Demeurant à Tourcoing, «fils majeur de défunt Antoine Joseph (Leroux)  et d’encore existante Marie Joseph Desrousseaux demeurant à Tourcoing.»

Mariage en présence «d’Auguste Leroux fabricant 41 ans, de Narcisse Leroux profession de fabricant 36 ans, tous deux frères au futur époux, de Louis Deltons marchand épicier 33 ans et de Jean Baptiste Delvoye profession de fils de fabricant 23 ans tous deux cousins germains de la future épouse et tous quatre demeurant à Tourcoing»

Où l’on apprend que Pierre François Joseph Wattinne est maire de Tourcoing. AD59 5 Mi 049 R 105 517/1205

 

Outre Auguste et Narcisse Leroux, Charles Louis Honoré a d’autres frères : Pierre Antoine, Jean Baptiste et Louis Joseph Leroux  qui a épousé Marie Aimée Joseph Duhamel. Tous plus âgés que lui.

 

             –   Auguste Leroux a épousé  Anne Marie Carette le 5 juin 1797,  et on apprend que les témoins sont le frère de la mariée, Jean Baptiste Joseph Carrette 32 ans qui est fabricant de « moleton » à Tourcoing, ainsi que son oncle Carette 40 ans lui aussi fabricant de « moleton ». Ils sont domiciliés rue de Wally.  AD59 5 Mi 049 R 105  176/1205

À la naissance de leur fils Auguste Joseph le 21 octobre 1799, Auguste Leroux est fabricant d’étoffe. AD59 5 Mi 049 R 088 574/968

Ils ont des jumeaux le 22 janvier 1801 : Amélie Sophie Joseph et Philippe Antoine Joseph. Les témoins  sont Jean Baptiste Leroux 42 ans, Amélie Joseph Carrette 40 ans, et Pierre Antoine Leroux 38 ans et Catherine Joseph Carrette 30 ans. AD59 5 Mi 049 R 088 710/968

 

Ils ont un fils, Jean François Joseph le 15 octobre 1803 et demeurent  alors rue du Bocquet à Tourcoing. AD59 5 Mi 049 R 089 11/1219

 

              –   Pierre Antoine Leroux, fabricant de « moleton », a épousé Angélique Joseph Ducroquet. À la déclaration de naissance de leur fils Louis François Joseph le 14 novembre 1798 sont présents Louis Joseph Leroux 36 ans oncle de l’enfant et Marie Joseph Desrousseaux sa grand-mère « tous deux fabricants de moleton  domiciliés audit Tourcoing. » AD59 5 Mi 049 R 088 426/968

Ils ont un autre fils, Narcisse Joseph le 31 janvier 1801. Les témoins : Narcisse Joseph Leroux 35 ans et Anne Marie Carette 38 ans, tous deux demeurant à  Tourcoing.

On constate très souvent que le prénom du nouveau-né est identique à celui du ou de la témoin ou parrain/marraine. AD59 5 Mi 049 R 088 713/968

 

             –   Louis Joseph Leroux  40 ans fabricant et Marie Aimée Joseph Duhamel 26 ans ont une fille le 9 mai 1804: Marie Aimée Joseph Leroux .

Ils demeurent rue des Récollets. Témoins Jean Baptiste Leroux 47 ans et Narcisse Leroux 38 ans tous deux fabricants demeurant à Tourcoing. AD59 5 Mi 049 R 089 86/1219

               

Tous les membres de cette famille sont dans la fabrication d’étoffe, de molleton, à Tourcoing.

1801

Le 3 août,  naît le grand père de Louis Le Roux : Louis Honoré Joseph Leroux, fils de Charles Louis Honoré Joseph Leroux, « profession de fabricant d’étoffes demeurant à Tourcoing et de Marie Catherine Joseph Delvoye son épouse unie en mariage, le sexe de l’enfant a été déterminé être masculin.

Premier témoin Louis Joseph Delvoye 55 ans, second témoin Marie Joseph Desrousseaux 75 ans tous deux demeurant à Tourcoing. » AD59 5 Mi 049 R 088 756/968

Il a un frère Jean Baptiste Joseph Leroux  le 28 mai 1803. Témoins Jean Baptiste Leroux 46 ans et Louis Joseph Delvoye  55 ans. Même prénom pour le nouveau-né et le témoin-parrain. AD59 5 Mi 049 R 088  933/968

Un autre frère Antoine François Joseph Leroux  né le 14 juin 1805. Son père  Charles Louis Honoré Joseph Leroux 34 ans est fabricant rue de Wailly, section troisième, comme son frère Auguste Leroux-Carette  (rue existant encore, entre rue Nationale et rue de Lille).

En présence de Auguste Joseph Leroux 44 ans et Pierre Antoine Joseph Leroux 43 ans tous deux fabricants,  oncles de l’enfant. AD59 5 Mi 049 R 089 208/1219

 

Charles Louis Honoré Joseph Le Roux décède à  49 ans, le 7 juin 1820. Il est alors domicilié rue Duhaze.

« Sont comparus Auguste Leroux Carette 61 ans et Louis François Leroux 57 ans tous deux fabricants domiciliés en cette commune (Tourcoing)  frères du défunt lesquels nous ont déclaré que Charles Louis Honoré Joseph Leroux 49 ans fabricant né et domicilié à Tourcoing, époux de Marie Catherine Joseph Delvoye aussi née à Tourcoing ,  fils de feu Antoine Joseph (Leroux) et de Marie Joseph Desrousseaux tous deux décédés audit Tourcoing, est décédé ce jour à une heure du matin en sa maison située rue Duhaze, section quatrième. » AD59  5 Mi 049 R 115 768/1549

1824

le 29 septembre, Louis Honoré Joseph Le Roux épouse  Aimée Sophie Joseph Bouillet . Les grands parents de Louis Le Roux.

« Louis Honoré Joseph Leroux fabricant âgé de 23 ans né à Tourcoing le 3 août 1801…. domicilié en cette ville chez sa mère fils mineur de feu Charles Louis Honoré Joseph décédé au dit Tourcoing  le 7 janvier 1820… et d’encore vivante Marie Catherine Joseph Delvoye son épouse fabricante consentante au dit mariage par acte passé devant Maitre Delehaye notaire royal audit Tourcoing le 13 de ce mois comme enregistré lequel acte ayant été représenté se trouve annexé au présent registre, d’une part.

Et Aimée Sophie Joseph Bouillet fabricante âgée de 25 ans née à Tourcoing le 5 février 1799 (17 pluviose an 7)… domiciliée en cette ville chez ses père et mère, fille majeure de Jean Baptiste (Bouillet) et d’Henriette Françoise Joseph Saint Venant son épouse, fabricant consentant audit mariage par l’acte notarié ci devant rappelé d’autre part.

… en présence de Louis Leroux âgé de 21 ans, Auguste Leroux 25 ans cousin germain de l’époux, de François Bouillet âgé de 27 ans frère de l’épouse, François Odoux âgé de 31 ans cousin germain de l’épouse, tous quatre fabricants domiciliés en cette ville. » AD59 5 Mi 049 R 106 787/1317

1825

Le 22 juillet, Louis Honoré Joseph Le Roux âgé de 25 ans fabricant domicilié en cette ville rue de Lille deuxième  section,  marié à Aimée Sophie Joseph Bouillet  déclare la naissance d’une fille prénommée Marie Catherine Sophie Joseph. «Les témoins sont Charles François Odoux âgé de 32 ans fabricant cousin à l’enfant et Laurent Séraphin Joseph Defontaine âgé de 34 ans officier de santé non parent à l’enfant, domiciliés en cette ville.» AD59 5 Mi 049 R 091 490/1872

1827

Le 9 mars naissance de Jules Antoine Joseph LE ROUX, le père de Louis Le Roux.

AD59 5 Mi 049 R 091 824/1872

Louis Honoré Joseph Leroux âgé de vingt six ans, fabricant domicilié en cette ville rue de Lille section deuxième… Un enfant de sexe masculin né ce jour à 1 heure du matin de lui déclarant et de Aimée Sophie Joseph Bouillet son épouse tous deux natifs de Tourcoing….  Et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Jules Antoine Joseph

 

En présence d’Antoine François Leroux âgé de 21 ans fabricant, oncle à l’enfant et Fidèle Dujardin 36 ans employé à la mairie non parent à l’enfant. 

 

 

 

 

 

 

 

 

1837

Le 26 février,10 ans plus tard, naît à Saint-Omer la future épouse de Jules Le Roux :  Anna Henriette Amélie Hellemans fille d’Alexandre François Hellemans propriétaire 40 ans et de Constance Louise Delehaye, 31 ans, rue du Damier à Saint-Omer. AD62 3 E 765/424  954/1339

Quelques années auparavant : le 28 avril 1832 « par ordonnance royale en date du 30 du mois dernier Monsieur Hellemans (François Alexandre), est nommé chirurgien aide-major du 2ème bataillon de la Garde Nationale de Saint-Omer. » 

Mémorial Artésien du 29 avril 1832 p 4

 

 et en 1833, le 18 juillet naissance d’Eugène Hellemans fils de Alexandre Hellemans et Constance Delehaye

Et le 12 décembre 1834  naissance de Pauline Hellemans de Alexandre et Constance  Delehaye.

 

 

 

En juin 1837 Alexandre François Hellemans avait été élu conseiller municipal et avait refusé cette  fonction qu’il acceptera en 1843:

Mémorial du 8 juin 1837

1841

Alexandre Hellemans propriétaire et Constance Delehaye son épouse sont 41 rue du Damier,  avec Pauline et Anna, et deux domestiques : Marie Bailly et Henri Laporte.  AD62 M 3892  48/182

1842

 

actuelle rue Guillaume Cliton, face rue Allent 3 P 765/36 B 1811

 

 

En mai, le Mémorial publie un éloge de Alexandre Hellemans:

 

 

 

 

1843

 

Mémorial Artésien Juin 1843

Un an plus tard, en juin,  il est élu conseiller municipal de Saint-Omer. L’annonce de sa candidature avait été saluée avec satisfaction dans le Mémorial:

1847

Le 8 mai, le Mémorial fait état de la distinction par la Légion d’Honneur de M Hellemans, «médecin de nos établissements de charité et de bienfaisance.» En même temps que le maire, M Lesergeant de Monnecove et M Alexandre Hermant, membre de la Société royale des Antiquaires de la Morinie.

 

1849

Le 7 juin , un «conseil d’hygiène publique et de salubrité de l’arrondissement de Saint-Omer» est installé par le sous-préfet. Il est composé entre autres de «M Hellemans, membre du conseil municipal, médecin.»

1855

« Le 8 octobre, M. le préfet a nommé : Membres du conseil départemental d’hygiène publique et de salubrité : À St-Omer, … M. Hellemans, officier de santé… »

le 10 novembre 1855 : « Voici l’arrêté qui désigne les dames patronnesses des salles d’asile du département: Les comités de patronage des salles d’asile actuellement existantes dans le Pas-de-Calais, placées sous la présidence de MM. Les Maires et dont MM. Les Curés font partie de droit, sont composés ainsi qu’il suit : Saint-Omer…  Mmes Deneuville, Fauvel, Hellemans »

1842

le 10 septembre, Jules Le Roux perd son père Louis Honoré Joseph Le Roux.

Surprenant,

Louis Honoré Joseph Le Roux décède en Martinique, où il travaille comme clerc d’huissier.

En 1827 à la naissance de son fils Jules, il est fabricant (d’étoffe) à Tourcoing. Que s’est-il passé entre-temps ? Pourquoi en Martinique ?

« Commune du Marin  arrondissement du Fort Royal… ce jour à 4h du matin est décédé en la demeure du sieur Civadier huissier domicilié audit bourg du Marin Grande Rue, le sieur Louis Honoré Joseph Leroux natif de Tourcoing département du nord le 3 août 1801, clerc d’huissier, fils de Charles Louis Honoré Leroux et de Marie Catherine Joseph Delvoye marié,  ainsi que nous nous en sommes assurés ont les déclarants signé avec nous le présent acte… » AD Martinique 41/60 N°81 1842

N’est pas mentionnée la présence de son épouse, ni son nom, dans cet acte. Étaient-ils séparés ? la famille était-elle au complet en Martinique ?

Pour cette période il n’y a de recensement ni à Tourcoing, ni en Martinique.

1848. L’année commence par un discours confiant du roi Louis-Philippe.

Fin février, l’affaire des banquets réformistes met le feu aux poudres, Louis-Philippe abdique face aux émeutes.

Un gouvernement provisoire est installé, des élections organisées pour une assemblée constituante.

Fin juin, une gauche radicale tente de renverser le gouvernement, par des émeutes sanglantes, réprimées par le Général Cavaignac.

Louis Napoléon Bonaparte, de proscrit, s’installe petit à petit dans le paysage politique.

La nouvelle Constitution est adoptée, prévoyant l’élection du président de la République au suffrage universel.

Le 10 décembre, Louis Napoléon Bonaparte s’impose largement face au Général Cavaignac et est élu président de la République.

1848 relatée par le Mémorial Artésien. ICI

1856

Toujours est-il qu’en 1856 Jules Le Roux est à Saint-Omer, il a 29 ans, il est négociant, domicilié 1 rue Ste Aldegonde, Désiré Voets 29 ans est son commis, Désiré Bon 19 ans et Lucie  Cordonnier 21 ans ses domestiques, tous célibataires. Sa situation semble bien installée.

Quelle est exactement son activité ? AD62 M 3995 2/172

1858

Deux ans plus tard, Jules Le Roux  s’implante de façon définitive à Saint-Omer par son mariage.

Jules Antoine Joseph Le Roux et Anna Henriette Amélie Hellemans  se marient le 24 août 1858.

sont comparus Jules Antoine Joseph Le Roux négociant 31 ans, né à Tourcoing le 9 mars 1827, domicilié à Saint-Omer, fils majeur de Louis Honoré Joseph Le Roux décédé en la commune de Marin, arrondissement du Fort Royal, île de la Martinique le 10 septembre 1842 et d’encore vivante Aimée Sophie Joseph Bouillet propriétaire domiciliée audit Tourcoing, ici présente et consentant au mariage, d’une part,

Anna Henriette Amélie Hellemans, propriétaire âgée de 21 ans, née à Saint-Omer le 26 février 1837, fille majeure d’Alexandre François Hellemans décédé à St-Omer le 17 janvier 1857, et d’encore vivante Constance Louise Delehaye, propriétaire également ici présente et consentant au mariage,  toutes deux domiciliées en cette ville, d’autre part.

la présence d’Alexandre Ghesten, 33 ans, beau-frère du futur époux, domicilié à Neuville en Ferrain, canton de lille, de Jean Baptiste Bouillet fabricant 50 ans oncle maternel du futur époux domicilié à Tourcoing, de Théodore Antoine Delehaye propriétaire 47 ans, oncle maternel de la future épouse, et de Paul Joseph Lorain  docteur en médecine chevalier de la légion d’honneur 68 ans domicilié à St-Omer…

… le contrat de mariage des futurs époux a été reçu le 6 courant par maître Bret notaire à St-Omer… AD62 3 E 765/424  269/1393

C’est Maître Élie Bret qui établit également le contrat du mariage de Léontine Houzet et Ernest Martel du 23 mars 1868, et celui de Fanie Martel

et  Albert Houzet du 14 janvier 1875.

 

Le père de la mariée, Alexandre François Hellemans qui est décédé le 17 janvier 1857, 18 mois avant le mariage, à 60 ans, était chevalier de l’ordre Impérial de la légion d’honneur. Il était domicilié 28 rue du Commandant. Natif de Saint-Omer. AD62 5 MIR 765/64  181/1352

cadastre 632 3 P 765/36 B 1811

sa veuve, Constance Louise Delehaye, semble avoir été locataire  puis propriétaire en 1874.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’était une personnalité honorée, vénérée, à Saint-Omer. Après son décès une souscription sera lancée pour élever «un monument», qui sera un buste en marbre. Tout ceci sera évoqué pendant des mois dans chaque numéro du Mémorial.

« Une souscription a été ouverte au Cercle du Commerce et des Arts dans le but d’élever un monument à la mémoire de M. Hellemans… qu’un buste en marbre blanc fût placé dans le grand salon de la mairie. »

Le célèbre pharmacien audomarois,« Joseph Bienaimé Caventou, membre de l’Académie Impériale de médecine a souscrit pour la somme de 50 fr. au monument prévu à la mémoire de Fr Hellemans.»

«Aujourd’hui, nous apprenons avec le plus vif plaisir qu’une autre sommité scientifique, M. Nelaton, professeur à la faculté de médecine de Paris vient de faire connaître à Mr Derheims qu’il souscrit pour une pareille somme.»

le Maire de Saint-Omer à M. le président de la commission du monument Hellemans : «  J’ai l’honneur de vous accuser réception du buste de M. Hellemans exécuté par M. Cordier… » le 9 décembre 1857.

Et le 30 janvier 1858: « Depuis quelques jours le portrait lithographié de M. Hellemans, se voit chez les libraires et marchands de gravures de notre ville. Ce portrait, fini avec soin et très ressemblant, est l’œuvre de M. Lassouquère, professeur de dessin au lycée impérial. Un grand nombre de souscripteurs au monument de M. Hellemans se sont empressés d’en faire l’acquisition. C’est en même temps un souvenir et un objet d’art. »

Le Mémorial du 21 janvier 1857 consacre 2 longs articles à Alexandre François Hellemans, décédé 4 jours plus tôt.  

Il est célébré comme un saint laïc. Il était médecin.

«Le père de celui que nous pleurons aujourd’hui est mort en 1808 maire de cette ville de Saint-Omer et Chevalier de Saint-Louis. »

 

« La ville de Saint-Omer vient de perdre l’un de ses plus honorables citoyens… citoyen de probité, homme de science, modèle de charité chrétienne…

Il devint officier de santé en 1821… on sait non seulement qu’Hellemans n’a jamais exercé la médecine que gratuitement et chez les pauvres, mais encore on n’ignore pas, malgré le soin qu’il mettait à le cacher, que ses visites étaient toujours accompagnées d’une charité en rapport avec les besoins de ses malades. Combien de fois le patient n’a-t-il pas vu, grâce à lui, la flamme pétiller dans l’âtre ; la paille infecte de son taudis se transformer en couche saine et propre, et combien de fois la femme et les enfants d’un mourant n’ont-ils pas béni la main qui leur donnait le pain que le chef de famille ne pouvait leur fournir.

En 1832, le choléra, Hellemans est l’un des premiers sur la brèche; il pénètre dans le grenier de l’indigence et y prodigue des secours inouis au détriment de sa santé ; la nuit comme le jour le trouve au lit du malade. Nommé à cette époque membre de la commission sanitaire, il partage tous les travaux de ses collègues avec un zèle digne des plus grands éloges et se fait remarquer par la sagesse  de ses vues et la profondeur des opinions qu’il émet sur les moyens de combattre le fléau qui décime la population.

En 1841, décoré de la Médaille d’or qui ne s’accorde qu’aux dévouements exceptionnels… dans le même temps il est élu membre du conseil municipal… le bureau de Bienfaisance lui décernera le titre de médecin honoraire des pauvres. En 1847, Hellemans fut nommé Chevalier de la Légion d’honneur.

Hellemans favorisé largement de la fortune, avait passé sa vie au milieu des pauvres pour les consoler de leurs misères, pour les soulager de leurs souffrances. »

Jean Derheims. (historien qui a publié une histoire de Saint-Omer en 1843)  

Les textes intégraux voir 1 et 2 du Mémorial du 21 janvier 1857

1859

Jules Le Roux et Anna Hellemans achètent une maison 37 rue du Commandant aux Dames du Saint-Sacrement pour 36500 f.

Cadastre 77 3 P 765/38 D 1ère feuille 1811

Et c’est là que sont domiciliés Jules Le Roux et Anna Hellemans le 15 août 1859 à la naissance de leur premier enfant, Georges Marie Napoléon.

Est-ce en référence à Napoléon 1er, né le 15 août 1769, qu’a été donné ce 3ème prénom ? Il y a probablement une admiration pour l’Empereur en ce milieu du second empire. Jules Le Roux bonapartiste ? Jules a 32 ans et Anna 22.

Les témoins : Théodore Antoine Delehaye propriétaire 48 ans, grand oncle maternel de l’enfant et Désiré Woets commis négociant 32 ans. Tous domiciliés en cette ville. Désiré Woets était le commis de Jules Le Roux rue Ste-Aldegonde. AD62 3 E 765/424  703/1399

1860

Le 27 décembre. C’est toujours au 37 rue du Commandant, adresse des Le Roux pour un siècle, que naît un deuxième fils, Marcel Antoine Marie, .

Jules 33 ans est « négociant ». Les témoins à la déclaration de naissance : Théodore Antoine Delehaye propriétaire, 49 ans, grand oncle maternel de l’enfant et de François Crémon lieutenant colonel d’artillerie en retraite officier de la légion d’honneur, 64 ans, tous domiciliés en cette ville. AD62 3 E 765/424  892/1399

1861

Jules Le Roux est propriétaire au 37 rue du Commandant avec  Anna Hellemans son épouse 33 ans, Georges Le Roux 20 mois, Marcel Le Roux  4 mois, 3 domestiques : Louise Darey 20 ans, Marie Camus veuve Lepatre 68 ans, Léonie Dequesne 19 ans. AD62 M 4022 56/174

La maison voisine est un pensionnat, les N° 39 41 43 font partie d’un seul tenant appartenant aux Religieuses du Saint-Sacrement, qui vont vendre l’ensemble en 1864.

La mère d’Anna , Constance,  veuve d’Alexandre Hellemans, propriétaire, 53 ans, demeure toujours au 28 rue du Commandant.

Constantin Dusautoir 26 ans et Césarine Hermant 38 ans sont ses domestiques. Les N° 37 et 28 sont presque face à face. Le 37 est une maison de maître. AD62 M 4022 168/174

Le recensement de 1861 montre au n°1 rue Sainte-Aldegonde, ancien domicile et commerce de Jules Le Roux, Joséphine Bouillet 53 ans négociante et chef de ménage et 2 garçons  de magasin : Désiré Woeth et Désiré Bon, déjà là sous Jules Le Roux. Or Joséphine Bouillet est la tante de  Jules Le Roux, la soeur de Aimée Sophie Joseph Bouillet, sa mère. Elle est née à Tourcoing le 12 décembre 1803. Il y a donc continuité  familiale de l’activité.

Je ne connais pas cette activité.

On verra qu’en 1872  Désiré Bon est remplacé, mais Désiré Woeth (ou Voets) est toujours là. Joséphine Bouillet négociante.

Et en 1876 Désiré Woets 49 ans est maintenant négociant. Il a pris la tête du commerce, remplacé son ancien patron, Jules Le Roux.  Joséphine Bouillet n’est plus là. Probablement décédée. 

1862

le 20 mai, naît leur 3ème enfant, une fille, Marthe Marie, 37 rue du commandant. Jules Le Roux, négociant,  a 35 ans, Anna 25 ans. Les témoins de la déclaration sont Théodore Antoine Delehaye propriétaire 51 ans grand oncle maternel de l’enfant et François Crémon lieutenant colonel d’artillerie en retraite officier de la légion d’honneur  65 ans. Tous domiciliés en cette ville de St-Omer. AD62 3 E 765/424  1105/1399

À noter,  en marge de l’acte de naissance : « carte d’alimentation n°14547 Boulogne sur mer rue Félix Adam 30, le 21 10 1942.»

À cette date, 1942, Marthe  Marie Le Roux a 80 ans. Elle épousera  Raimond Émile Joseph Lamiot, médecin installé à Boulogne sur mer,  le 3 juin 1890.

Son frère Louis Le Roux épousera Yvonne Lefebvre de Boulogne, fille  d’un pharmacien, 22 rue de Lille, Alexandre Théodore Séraphin Lefebvre.

 

Impression de « notabilisation » rapide pour ce nouveau venu à Saint-Omer :

Le beau-père de Jules, Alexandre François Hellemans est chevalier de l’ordre Impérial de la légion d’honneur, avec l’image donnée par sa nécrologie.

Témoin  à la naissance des enfants, François Crémon est lieutenant colonel d’artillerie en retraite et officier de la légion d’honneur

Témoin de son mariage, Paul Joseph Lorain  docteur en médecine chevalier de la légion d’honneur 68 ans domicilié à St-Omer…

La maison imposante et cossue du 37 rue du Commandant…

Les personnalités de son beau-père, de son fils Louis, son fils Georges, prêtre, ne peuvent qu’évoquer pour Jules Le Roux une personnalité forte, humaine, attachante.

1864

Puis vient Henri Paul Marie, le 18 novembre. Jules 37 ans est « négociant », Anna 10 ans de moins.

Jacques André Édouard Garvey propriétaire 30 ans oncle maternel par alliance de l’enfant  et François Crémon lieutenant colonel d’artillerie en retraite officier de la légion d’honneur  67 ans, sont les témoins  de la déclaration. François Crémon lieutenant colonel d’artillerie en retraite ne semble pas parent des Le Roux, il semble très présent dans  la famille.

En marge de l’acte de naissance : «décédé à Hallines le 12 juillet 1950 ainsi que le dit et déclare un jugement du tribunal de 1ère instance de St-Omer rendu le 12 1 1951 et transcrit à la mairie de St-Omer le 15 mai 1951 sous le N° 140. Pour mention St-Omer le 16 mai 1951. Le maire Cadart. C.A. 2158 Wizernes. »  AD62 3 E 765/424  64/1384

Quelle est la raison de cette note ?

1866

Jules Antoine  Le Roux,  propriétaire, 39 ans, au domicile il y a Anna Hellemans, sa femme 29 ans, Georges 5 ans, Marcel 4 ans, Marthe 3 ans, Henri 18 mois. Une bonne d’enfant Rosa Delimal 17 ans et Aurélie Mantez cuisinière 25 ans.

37 rue du Commandant. Les N° 39 et 41, voisins sont inhabités, pensionnant au précédent recensement. AD62 M 4061 49/173

1870

L’année commence avec la nomination de M. Émile Ollivier à la tête du gouvernement, par la lettre de l’Empereur du 28 décembre 1869.  Les élections de 1869 ont vu une percée du mouvement républicain. Cet événement est qualifié par la presse: «Le dernier chapitre de l’empire autoritaire. » « C’est l’empire parlementaire qui est fondé, il faut ajouter aux grandes dates du règne et de la dynastie le 28 décembre.»

Le 7 mai, le Mémorial, par son propriétaire Victor Fleury, appelle à voter Oui au plébiscite qui va être proposé aux Français, le 8 mai, pour une nouvelle constitution et en particulier le caractère héréditaire de l’Empire.

Des personnalités de Saint-Omer appellent à voter oui. Dont Jules Le Roux-Hellemans (dont 1 fils a comme 2ème prénom Napoléon). Louis Martel n’y figure pas.

Le 8 mai, le plébiscite est approuvé avec 7 210 296 oui et 1 530 610 non.

le 15 juillet, le corps législatif votait les crédits de guerre et

le 19 juillet la France déclarait la guerre à la Prusse

Le 20 juilletÀ Saint-Omer, Le Mémorial: « Au moment où notre armée se prépare à venger l’affront que Guillaume de Prusse a fait à notre drapeau, des souscriptions patriotiques s’ouvrent par toute la France afin d’alléger les calamités de la guerre, et pour montrer surtout à nos soldats que le pays veille avec sollicitude sur eux et sur leurs familles. »

Souscription du Mémorial. 1ère liste. MMMartel député, 1000 fr ; …   Mme Vve Hellemans 100 fr …

 

« Sur la Petite-Place, la foule s’arrêta et la musique fit entendre la Marseillaise, accompagnée par des milliers de voix et accueillie aux cris de vive la France ! – Sur la Grande-Place, en face de l’Hôtel de ville, même démonstration. – Le cortège reprit ensuite sa marche en passant par la rue de Dunkerque et la foule, qui grossissait à chaque instant, se composait bientôt de plus de 5000 personnes qui chantaient la Marseillaise et le chant du départ. À la gare, où il était presque impossible de pénétrer, on redemanda la marseillaise, puis, malgré les efforts des employés la foule envahit le quai de débarquement. »

Le 2 septembreL’Empereur se constitue prisonnier à Sedan. La République est proclamée. 

1872

Au 37 rue du Commandant : Jules Le Roux propriétaire 45 ans, Anna Hellemans sa femme, Georges 12 ans étudiant, Marcel 11 ans étudiant, Marthe 9 ans écolière, Henri 7 ans écolier et Léocadie Bourey  33 ans domestique, Lucien Boulnois 30 ans domestique. AD62 M 4101 122/167

 

Le 26 janvier. Saint-Omer, comme le pays, est encore sous le traumatisme de la guerre et de l’occupation partielle qui persiste. Le « rachat » est une œuvre nationale.

« À l’heure qu’il est, six départements français sont encore souillés par la présence de l’ennemi. Ces départements souffrent de toutes les douleurs et toutes les angoisses. »

« La Souscription pour la Libération du Sol Français est ouverte dès aujourd’hui aux bureaux du Mémorial. Nous appelons tous nos concitoyens à y participer. Les sommes reçues seront envoyées au comité chargé de recueillir les fonds. »

Le 31 janvier« les nouvelles qui nous arrivent de toutes parts, montrent avec quel empressement les populations répondent à l’appel qui leur est fait par la presse, pour la libération du territoire. »

Le 18 février .Un comité des Dames de Saint-Omer a été constitué, en écho au comité des Dames de France et en solidarité aux femmes d’Alsace-Lorraine.

À Saint-Omer, Mesdames Revillion, Le Roux, et Hellemans font partie des dames du comité, dont la présidente est Madame Caron de Fromentel.

Le 8 mars. En participation à la grande « Œuvre Nationale de la Délivrance du Territoire », les Audomarois ont été nombreux à participer à la souscription. Charles Revillion, commissaire-priseur : 100 Fr. Madame veuve Revillion : 100 Fr. Monsieur et Madame Martel Fauvel 100 Fr. Mademoiselle Deneuville 100 Fr. les domestiques de Mademoiselle Deneuville cinq francs. Monsieur et Madame Leroux-Hellemans 500 Fr.

Le 12 juillet. Thiers a proclamé la République.

Le 2 août.  « Une dépêche de Paris nous apprend que le chiffre connu de la souscription à l’emprunt atteignait hier plus de 43 milliards. »

« Discours du ministre. L’emprunt est souscrit 12 fois ! La France avait besoin de 3 milliards pour payer sa dette et racheter son territoire, le monde lui offre 42 milliards. La France seule a souscrit l’emprunt cinq fois ! »

Signification de la couverture de l’emprunt.

« L’événement dont nous parlons est quelque chose de plus considérable que le succès d’une opération financière. C’est une révolution politique et économique à la fois ; c’est l’adhésion donnée à la République, par les capitaux non seulement de la France, mais du monde entier, par les capitaux autour desquelles les préjugés, la défiance, la peur de l’inconnu, avaient jusqu’à présent monté la garde, et qui viennent de reconnaître que leurs préjugés, leurs défiances, leurs terreurs avaient tort, que la France a raison d’être en République et de vouloir y demeurer, et qu’ils acceptent les institutions qu’un avenir prochain nous assure comme les conditions naturelles de la société moderne. »

1873

Le 21 novembre, naît Louis Le Roux, 5ème enfant de Jules et Anna Le Roux .

 « l’an 1873 le 21 novembre à neuf heures du matin, en la maison commune de Saint-Omer…  est comparu Jules Antoine Joseph Le Roux, négociant âgé de 46 ans, en présence de Célestin Jean Baptiste Duquesnoy aussi négociant, âgé de 54 ans et de Charles Hermant notaire âgé de 37 ans  tous deux domiciliés en cette ville, lequel nous a déclaré que ce matin à quatre heures, dame Anna Henriette Amélie Hellemans, son épouse, âgée de 36 ans, est accouchée en leur demeure, rue du Commandant 37, d’un enfant du sexe masculin qu’il nous a présenté et auquel il a été donné les prénoms de Louis Joseph Marie Le Roux. » AD62 5 MIR 765/43 BIS  1317/1384 

En marge de l’acte est inscrit : «décédé à Saint-Omer le 20 avril 1960.» à 87 ans.

3 ans plus tard, pas de changement, sauf les employés : Henri Mesmaque 22 ans domestique, Hermance Hermant 23 ans cuisinière, Marie Delonnez 17 ans est bonne d’enfant: Louis a 3 ans. L’aîné Georges a 16 ans.

Le 28 novembre, le Mémorial publie une purge d’hypothèque concernant les acquisitions de  Jules Le Roux. Et l’on voit, qu’en plus de n°1 rue Ste-Aldegonde, il avait acquis une maison attenante: « Une maison avec porte cochère, magasins, remises, écurie, cour et dépendances, à usage de commerce, située rue Ste-Aldegonde, n°1, faisant face à la Petite Place. Une autre maison à usage de commerce, située sur la Petite Place, n°5, faisant l’angle de la Petite Place et de la rue Ste-Aldegonde, tenant d’un côté et dans le fond à l’article précédent. »

Les recensements montrent l’occupation de cette maison de la Petite Place par des femmes,  couturières: Catherine Legavrian, Florence Legavrian couturières, puis Elise Lemoine, Vve Huchette couturière et Alice Huchette. Il s’agit donc d’un immeuble de rapport.

1881

Jules Le Roux achète aux Bellart-Dambricourt, le moulin à farine de Gondardennes. Il y installe une amidonnerie, mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Il s’associe avec Maurice Cartiaux pour convertir le site en cartonnerie. (L’Industrie papetière dans la Vallée de l’Aa . Sophie Léger, René Lesage, juin 2018)

1886

Jules Le Roux négociant approche de la soixantaine, Anna Hellemans 49 ans, l’aîné Georges 26 ans est prêtre, Marcel a 25 ans, Marthe 23 ans, Henri 21 ans, et Louis 13 ans. Augustin Maerte 29 ans est cocher, Joséphine Cordier 27 ans cuisinière. AD62 M 4214 28/169

1890

Le 3 juin, Marthe Marie Le Roux, 3ème enfant de Jules et Anna Le Roux épouse  Raimond Émile Joseph Lamiot.

Raimond Émile Joseph Lamiot est docteur en médecine, âgé de 27 ans et 10 mois, né le 23 juillet 1862 à Hernicourt  canton de Saint-Pol (à 50 km de St-Omer)  domicilié à Boulogne sur mer, célibataire, fils de Jean Baptiste Joseph Lamiot décédé audit Hernicourt le 23 mars 1876 et de Rosine Pohier propriétaire à Hernicourt.

Marthe Marie Le Roux sans profession a 28 ans, son père Jules Le Roux est dit « négociant » à cette date.

Les témoins : Gustave Lamiot propriétaire à Teneur canton d’Heuchin (Pas de Calais) âgé de 30 ans, frère du futur époux, André Garvey, propriétaire à St-Omer âgé de 55 ans, bel oncle maternel de la future épouse, Florent Laby propriétaire à Hermaville canton d’Aubigny (Pas de Calais) 44 ans, cousin du futur époux et Alexandre Ghestern représentant de commerce à Neuville (Nord) âgé de 37 ans…

… contrat de mariage a été passé le 26 mai dernier par devant Me Éloy notaire à St-Omer… AD62 3 E 765/43 BIS 409/1293

Ils auront 8 enfants.

1 an plus tard le couple Raimond Lamiot, « docteur en médecine », Marthe Le Roux est installé 18 rue de la Coupe à Boulogne sur mer, un fils Jean Marie Joseph âgé de 1 mois au moment du recensement, né le 19 mars 1891. Léa Boucher 20 ans est domestique. La rue de la Coupe est actuellement une portion de la rue Saint-Louis.

en 1892 le 4 décembre, Thérèse Marie Joseph Lamiot, 1ère fille.

le 9 février 1894 naissance de Georges Marie Joseph Lamiot.

1896 le 17 octobre Madeleine Marie Joseph Lamiot.

1898 16 février Yvonne Marie Joseph Lamiot, 18 rue de la Coupe.

1900, le 22 novembre Anne Marie Joseph Lamiot, changement d’adresse: 8 quai Gambetta.

le 17 juin 1902 naîtra leur 3ème fils Joseph Marie Georges.

et le 21 mars 1904 Jacques Louis Marie Joseph Lamiot, toujours quai Gambetta n°8.

1891

La fin du siècle approche.  Georges Le Roux 31 ans n’est plus recensé au domicile, prêtre, il est professeur au collège St-Bertin, 54 rue St-Bertin. Qui existe encore à la même adresse. AD62 2 MILNR 765/4 95/168

Jules Le Roux a 64 ans, Anna Hellemans 54 ans, Marcel 30 ans sans profession, Henri  26 ans sans profession, Louis 17 ans. Auguste Maerte 33 ans est cocher, Joséphine Cordier 31 ans cuisinière.

La dénomination de la rue a changé : Le 37 rue du Commandant est devenu 37 rue Carnot. AD62 2 MILNR 765/4  26/168

1891 recensement Raymond Lamiot 28 ans Marthe Le Roux 28 ans, Jean Lamiot 1 mois, Léa Boucher 20 ans domestique,1 rue de la Coupe section Nord 4ème circonscription. Boulogne sur Mer. AD62 M 4214 79/87.

1896

« La cartonnerie de Gondardennes est fondée en 1896 par Jules Le Roux, puis reprise par son fils Henri.» (Mémoire en Images Wizernes et Blendecques, Association Aa d’O et Guillaume Rose). En 1896 Henri a 32 ans, Louis a 23 ans.

La cartonnerie de Gondardennes. Cliché extrait de « l’industrie papetière dans la Vallée de l’Aa », Comité d’Histoire du Haut Pays. 2018

 

Par ailleurs chez les Martel

1897

le 15 février  à Wisques naissance de Simone Léontine Céline Alice Martel de Édouard Charles Henri Joseph Martel propriétaire âgé de 28 ans domicilié à Wisques. À 7 heures du soir. Et de Alice Adèle Célina Anna Dupont âgée de 23 ans

en présence de Dupont Albert 55 ans, propriétaire domicilié à Séninghem et de Ernest  Aimable Charles Martel, âgé de 60 ans propriétaire  demeurant à Tatinghem, grand père de Simone. AD62 3 E 898/12  18/41

En marge : «mariée à Tatinghem le 27 décembre 1920 avec Pouly René Fernand Charles.» puis «décédée à Tatinghem   le 2/1/74.»

Simone Martel, fille d’Édouard Martel est la nièce d’Antoinette Martel  et, dans quelques années, de Louis Le Roux.

1900

Le 24 décembre, naît le 1er enfant de Louis Le Roux et Yvonne Lefebvre : Jules Édouard Marie Noël Le Roux fils de Louis Joseph Marie Le Roux industriel né à Saint-Omer âgé de 27 ans et Alexandrine Lefebvre âgée de 20 ans. En présence de Jules Le Roux négociant 73 ans et de Anna Hellemans âgée de 63 ans sans profession, domiciliés à Saint-Omer.

Wizernes rue du Choquet.

Auguste Ulrich Maximilien Joseph Dambricourt, «directeur d’assurances», est maire de Wizernes. AD62 3 E 902/30 61/105

1901

Au recensement, Louis Le Roux est marié.

Il a 27 ans, il est «industriel », Yvonne Lefebvre 20 ans (née le 29 mars 1880) sa femme est originaire de Boulogne- sur-mer. Elle est la fille d’Alexandre Théodore Séraphin Lefebvre pharmacien, 22 rue de Lille, à Boulogne.

Ils ont un enfant,  Jules âgé de 3 mois. Louise Cartelan 20 ans est domestique, de même que Eugène Guillemin 14 ans.

Il est domicilié 247 rue du Choquet,  le village à Wizernes. Il habitera Wizernes jusqu’à la destruction de la cartonnerie en 1944. AD62 M 4276 17/37

 

Son père Jules Le Roux, 74 ans,  est toujours  37 rue Carnot avec Anna Hellemans. Leur fils Georges, prêtre est au domicile. 2 domestiques : Édouard Loy 29 ans et Bernadette Asseland 26 ans.

 

Un 2ème enfant de Louis Le Roux et Yvonne sa femme, le 21 novembre 1902 : Édouard Marie Émile Le Roux. Son père «  industriel » a 29 ans domicilié à Wizernes section de Gondardennes. Témoins de la déclaration, Henri Le Roux 38 ans propriétaire domiciliés à Saint-Omer oncle paternel de l’enfant. Henri qui gèrera la cartonnerie de Wardrecques à la suite de son père Jules. AD62 3 E 902/30 101/105

1904

« Le 9 mars à 7h30 du soir, heure légale, en la mairie et par devant nous Auguste Ulrich Maximilien Dambricourt, maire, officier d’État civil de  la commune de Wizernes, canton Sud et arrondissement de Saint-Omer, département du Pas-de-Calais, ont comparu Lucien Goolen, concierge âgé de 36 ans et Charles Hermant instituteur public âgé de 32 ans, tous deux domiciliés à Wizernes, lesquels nous ont déclaré que

Yvonne Augustine Alexandrine Lefebvre sans profession, née à Boulogne-sur-Mer le 29 mars 1880, domiciliée à Wizernes, fille de feu Alexandre Théodore Séraphin Lefebvre et Augustine Reine Marie Flour, mariée à Louis Joseph Marie Le Roux, industriel âgé de 30 ans, domicilié à Wizernes, est décédée dans sa demeure, sise en cette commune, section de Gondardennes, ce jourd’hui  9 mars à neuf heures du matin.

Ce dont nous nous sommes assurés, ladite déclaration faite par les témoins ci-dessus dénommés, le premier voisin, le second non parent à la défunte. »

Louis Le Roux est veuf. Yvonne Augustine Alexandrine Lefebvre allait avoir 24 ans. AD62 3 E 902/26 18/138

1905

Le 8 novembre, Louis Joseph Marie  Le Roux  se remarie, il épouse Antoinette Sophie Mélanie Léontine Martel à Tatinghem

Louis Le Roux est veuf d’Yvonne Lefebvre, Antoinette Martel est veuve d’Arthur Lanselle.

Louis a 32 ans.

Antoinette Mélanie Sophie Léontine Martel  a  34 ans, elle est veuve depuis le 17 juillet 1901 d’Arthur Lanselle, médecin exerçant à Saint-Omer au  66 rue de Calais. Fille d’Ernest Martel, elle a perdu sa grand-mère Mélanie Martel Fauvel le 20 février de cette année 1905, et sa mère Léontine Martel Houzet le 12 août.

Un contrat de mariage a été reçu en l’étude de Mes Cossart et Eloy, notaires à Saint-Omer, le 7 novembre 1905.

Les témoins : « Henri Le Roux âgé de 40 ans industriel frère germain de l’époux domicilié à Saint-Omer, de Raimond Lamiot âgé de 43 ans docteur en médecine, beau-frère de l’époux domicilié à Boulogne sur mer, d’Auguste Martel âgé de 64 ans, négociant, oncle de l’épouse, domicilié à Lille, d’Édouard Martel âgé de 36 ans agriculteur, frère de l’épouse, domicilié à Seninghem, lesquels ont, ainsi que les père et mère de l’époux, affirmé par serment, conformément à l’avis du Conseil d’État du 30 mars 1808 que c’est par erreur que dans l’acte de naissance de l’époux on lui a donné le nom de Leroux au lieu de Le Roux, son véritable nom patronymique, et ont, les comparants, parents et témoins signé avec nous… » AD62 3 E 807/21  109/214

Raimond Lamiot est le mari de Marthe Le Roux, sœur de Louis.

Mon arrière-grand-père Auguste Martel, oncle d’Antoinette est aussi témoin.

 

Édouard Martel frère d’Antoinette, fils d’Ernest Martel, viendra habiter la maison de son père à Tatinghem après le décès de celui-ci en 1914.

Grande maison propriété agricole au 85 route Nationale. Alice Dupont son épouse décède le 2 mars 1916.

Cette propriété sera reprise par Simone Martel, fille d’Édouard et Alice Martel, qui épouse René Pouly le 28 décembre 1920. Dès leur mariage ils ont habité cette maison avec Édouard Martel jusqu’à son décès le 26 novembre 1932, puis jusqu’à leur décès (Simone Martel est décédée le 2 janvier 1974).

( 1876. Étienne Pouly, veuf, négociant 39 ans, 13 route de Calais, loue une maison à St-Martin-au-Laërt. Père de Gaston Pouly, 15 ans, et Grand père de René Pouly (16 mars 1896) qui épousera Simone Martel le 28 décembre 1920. Gaston Pouly était brasseur en 1901, sa femme Berthe Musset était native de Calais. Il avait 2 frères : Albert 12 ans et Étienne 7 ans en 1876.)

J’ai connu cette propriété dans les années 50 et 60. Simone Martel était ma marraine.

Grande bâtisse du XIXème siècle identique à toutes celles qu’ont construit les générations d’entrepreneurs de la régions (papetiers, fariniers…) et que l’on appelait « château ».

Simone Martel, petite femme à la voix énergique qui menait sa propriété et le personnel d’une main ferme, et qui s’indignait de ce qu’on ne trouvait plus le « personnel » comme autrefois. Ils vivaient dans l’entre sol et l’on  n’ouvrait les grands salons aux lourds et grands rideaux, aux lustres en cristal de Venise que lorsqu’il y avait de la visite. René Pouly qui me faisait visiter avec fierté son élevage de  faisans , animaux magnifiques aux couleurs royales et qui semblaient donner toute sa grandeur à cette propriété. René Pouly grand échalas, sorte de Don Quichotte à la grande mèche traversant un crâne dégarni, la moustache noircie au crayon qui nous laissait une trace sur la joue. Le regard perdu dans les grands arbres de sa propriété Il me récitait ses poèmes, sa mère s’appelait Berthe Musset et il s’imaginait une filiation avec le grand poète. Il venait me chercher à l’autobus sur la grand place de Saint-Omer dans son antique traction avant qui sentait le vieux tissu.

C’étaient les miens.

J’ai l’impression d’avoir vu là les derniers feux du Saint-Omer du XIXème siècle.

René Pouly

Simone Martel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1906

Au  recensement de l’année suivante, Louis Le Roux 33 ans, Industriel, Antoinette Martel  35 ans sa femme,

Au domicile il y a Jules Le Roux 6 ans (du  mariage avec Yvonne), Madeleine Lanselle 9 ans, fille d’Antoinette (du mariage avec Arthur Lanselle), Lucie DeBlay 73 ans institutrice, Ernest Lyps 19 ans domestique, Léon Rémond 18 ans cocher.

Le domicile est  au 526 rue du Pont d’Ardennes à Gondardennes,  Wizernes. AD62 M 4281 38/43

Leur 1er enfant, Yvonne Marthe Marie Léontine Le Roux naît à Gondardennes le 12 septembre. AD62 3 E 902/31  74/227

À ce recensement de 1906, il y a 2201 habitants à Wizernes.

Maison de Louis Le Roux à Gondardennes. Cliché extrait de « l’industrie papetière dans la Vallée de l’Aa », Comité d’Histoire du Haut Pays. 2018

 

Au début de cette même année 1906, au 37 rue Carnot, chez  Jules Le Roux, 79 ans, il y a Anna Hellemans 69 ans, Georges 47 ans, prêtre, Julien Allart 25 ans cocher, Adrienne Cappel 20 ans cuisinière, Élie Remy 13 ans, jardinier. AD62 2 MILNR 765/6  21/243

 

Mais le 21 septembre 1906 à 11 heures du matin, Jules Le Roux décède. Le patriarche disparaît, le jeune tourquennois entreprenant venu se faire une place à Saint-Omer, se notabiliser et installer une dynastie, créer et faire prospérer une industrie qui perdure aujourd’hui encore, s’efface.

«… hier à 11 heures du matin est décédé Jules Antoine Joseph Le Roux, propriétaire, âgé de 79 ans, né à Tourcoing (Nord) le 9 mars 1827époux de Anna Henriette Amélie Hellemans, propriétaire, domiciliés tout deux à Saint-Omer, fils des feus Louis Honoré Joseph Le Roux et Aimée Sophie Joseph Bouillet, nous étant assurés de sa mort par notre transport en sa demeure, rue Carnot 37, lecture faite…

lesquels nous ont déclaré que le corps du défunt serait inhumé à Saint-Martin-au-Laërt (Pas-de-Calais). » AD62 3 E 765/417  62/91

Il semble qu’après le décès de Jules Le Roux, son fils Marcel ait pris la direction de la cartonnerie de Wizernes, et son fils Henri celle de Wardrecques.

Louis Le Roux domicilié à Gondardennes semble être actif sur le site de Wizernes. (L’Industrie papetière dans la Vallée de l’Aa . Sophie Léger, René Lesage, juin 2018)

 

Et Henri Le Roux 42 ans «négociant»,  frère de Louis est 1 Rue Sainte-Aldegonde à Saint-Omer. Avec  Henri  Swynghedauw,  56 ans, concierge, Lucie Baudin, 54 ans, sa femme. AD62 2 MILNR 765/6 68/243

Or avant son mariage, il y a 50 ans, en 1856, Jules Le Roux était installé au  1, Rue Sainte-Aldegonde. Il avait donc conservé cette propriété qu’habite maintenant son fils.

1907

Le 28 août, naît à Gondardennes  André Paul Marie Auguste Le Roux. Son père Louis Le Roux a 33 ans, sa mère Antoinette Martel 36 ans. AD62 3 E 902/31 92/227

 

« En 1911 la S.A. des Cartonneries de Gondardennes est construite à Wardrecques par MM. Le Roux, Masson et Cartiaux. Occupée par les Allemands

 lors de la Seconde Guerre mondiale, l’usine est incendiée à leur départ. Les bâtiments de la chaufferie portent la date incomplète de 191….Entre 1945

et 1954 la cartonnerie est reconstruite avec le versement des dommages de guerre. Il ne reste des anciens bâtiments que le bâtiment des lessiveurs,

 le décanteur et la chaufferie. En 1982 est construit un bâtiment pour la fabrication de la pâte à papier. En 1983 la production de papier à

l’enrouleuse cesse. Actuellement la cartonnerie produit du carton en plaques et en bobines à partir de papier recyclé. Jusqu’en 1939 l’usine est

 actionnée par une machine à vapeur. On y fabrique un carton à base de paille traitée à la chaux dans des lessiveurs, technique encore utilisée

après la reconstruction, aujourd’hui abandonnée. Après guerre, les énergies utilisées sont l’énergie thermique (charbon) et l’électricité. En 1976

 un lagunage de 30000 mètres cubes est installé. En 1980 une turbine au gaz est installée. Subsistent deux machines à papier et trois machines

à onduler. Une des piles en fonte porte l’inscription Lemoine à Hallines (62). En 1987 la cartonnerie produisait environ 300 tonnes de carton par

jour dont 93% de carton ondulé en plaques. En 1980 cette date l’usine occupait 286 personnes. Soixante dix maisons ouvrières forment la cité

 de la cartonnerie. » Trentesaux Nathalie. Inventaire Général Hauts de France. S.A. des Cartonneries de Gondardennes.  Iocalisation: Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Wardrecques ; rue Pottier.

Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex.

1911

À Saint-Omer, 

 

 

 

 

Marcel Le Roux 51 ans, est au 42 rue de l’Écusserie  à St-Omer. Flore Vve Dubois Bultel  50 ans est  domestique. AD62 M 3693 37/162

 

Henri Le Roux est au 1 rue Ste-Aldegonde. Le couple de concierges, les Swynghedauw, avec leur fils Paul Swynghedauw 27 ans, employé. AD62 M 3693  75/162

 

Anna Hellemans Vve de Jules Le Roux, 73 ans, Georges Le Roux , prêtre, son fils, Felix Marles 32 ans et Estelle Decriem 26 ans domestiques

sont au 37 rue Carnot. AD62 M 3693 24/162

 

 

 

Et à Wizernes

 

 

À Wizernes en 1911, Louis Le Roux 38 ans Industriel patron, Antoinette sa femme 40 ans, Yvonne 5 ans, André 4 ans, Madeleine Lanselle 14 ans.

Marie Clipet 20 ans institutrice privée, Alphonse Thorel 20 ans cocher, Juliette Demol  59 ans servante, Adrienne Merlen  18 ans cuisinière.

Toute cette famille est domiciliée au 557 rue de Pont de l’Ardennes à Gondardennes . AD62 M 3710 38/43

1913

Le 26 mars, Le 3ème enfant de Louis Le Roux 39 ans, et Antoinette 42 ans, Pierre Henri Marie Antoine naît  au hameau de  Gondardennes à Wizernes. AD62 3 E 902/31  212/227

1914

La guerre est déclarée lorsqu’à 43 ans Antoinette met au monde, le 1er novembre Aline Marcelle Blanche Marie au hameau de Gondardennes à Wizernes.

« le 1er novembre 1914 à 2 heures du soir, est née à Gondardennes  Aline Marcelle Blanche Marie Le Roux de Louis Joseph Marie Le Roux 40 ans industriel et de Antoinette Sophie  Mélanie Léontine Martel 43 ans.

Sur présentation de l’enfant et déclaration faite par  Henry Le Roux 49 ans industriel  demeurant à Wizernes « ayant assisté à l’accouchement ». 

En présence de Julien Lemoine député du Pas de Calais demeurant à Hallines et de Marcel Le Roux sans profession demeurant à Saint-Omer. » AD62 3 E 902/32  15/211

1921

Au lendemain de la Grande Guerre,

au  37 Rue Carnot à St-Omer, il y a Anna Le Roux Hellemans, veuve de Jules,  84 ans, Georges son fils, abbé de 62 ans, Henri  57 ans, Noémie Labitte 36 ans domestique. AD62 M 4306 22/158

le 31 juillet, Anna Hellemans décède. Elle a 84 ans.

Tandis qu’à Wizernes, au 592 rue du Pont d’Ardennes, il y a la famille de  Louis Le Roux 48 ans, industriel, avec Antoinette Martel 50 ans, sa femme,

Marcel Lanselle son beau-fils 25 ans, Madeleine Lanselle sa belle-fille 24 ans, Jules Le Roux 21 ans du 1er mariage, Yvonne Le Roux 15 ans, André 14 ans, Pierre 8 ans, Aline 7 ans. Marie-Thérèse Jardin institutrice, 26 ans, Marie Decroix 54 ans femme de chambre, Ovide Alexandre 20 ans valet de chambre. AD62 M 4306 37/42

 

Autrefois les familles vivaient facilement avec plusieurs générations sous le même toit. Plusieurs ménages au même foyer.

1926

À Gondardennes, chez Louis Le Roux, rue du Pont d’Ardennes, Marcel Lanselle et Madeleine Lanselle ne figurent plus. Jules, Yvonne, André, Pierre et Aline sont au foyer. Une servante Sara Martel, 73 ans, en marge de son nom sur la page de recensement est inscrit « trop vieille ». AD62 M 4344  34/42  

Au 37 rue Carnot est Henri Le Roux, industriel, 62 ans. Il y est encore recensé en 1831. AD62 2 MILNR  153/211

1936

On ne trouve Henri Le Roux ni au 37 rue Carnot, ni rue Ste-Aldegonde, ni à Hallines où il décèdera en 1950. Pas de recensement  à Wizernes en 1936

Par contre Marcel Le Roux, industriel est au 37 rue Carnot. AD62 M 4399  22/168

1941

Le 13 mars, à Wizernes, décès de «Marcel Antoine Marie Le Roux sans profession né à Saint-Omer le 27/12/1860, 80 ans, fils de Jules Antoine Joseph Le Roux et de Anna Henriette Amélie Hellemans décédés, veuf de Aline Suzanne Marie Hennion… sur la déclaration  de Larthiois Michel, 65 ans, docteur en médecine, domicilié en cette commune  Alcide Dupont maire de Wizernes.»

Antoinette Martel et Louis Le Roux

probablement réfugié, en pleine guerre chez son frère Louis Le Roux,

 

3 E 902/37 Wizernes 121/125

En juillet 1941 et  en 1942  Louis Le Roux est maire de Wizernes (actes d’État Civil).  Signature  de Louis Le Roux

 

 

 

 

 

 

1944

les bombardements détruisent les bâtiments des Cartonneries de Gondardennes  à Wizernes, « ainsi que la propriété familiale ». Il s’agit de bombardements « alliés », « visant  à détruire les sites allemands, dépôts de munitions, voies ferrées, rampes de lancement de fusées v1, et le site de La Coupole d’Helfaut

«C’est surtout Wizernes et Blandecques, dans la proximité immédiate de La Coupole, qui subissent le plus de dégâts, mettant hors d’usage les cartonneries Leroux de Gondardennes (à Wizernes)… un 2ème bombardement a lieu le 17 avril, obligeant la Cartonnerie Leroux à Wizernes à stopper ses machines… le 20, l’usine est bombardée ainsi que la cartonnerie de l’Hermitage, qui est détruite… nouveau raid massif le 25… le 27 la cartonnerie Leroux est de nouveau atteinte…» (L’Industrie papetière dans la Vallée de l’Aa. Catalogue d’exposition, ch 20. Comité d’Histoire du Haut-Pays. Sophie Léger, René Lesage, juin 2018)

La cartonnerie wizernoise de Gondardennes… disparaît dans les bombardements de 1944, dans la proximité de La Coupole: sur les 17 bombardements du site, 12 touchent la cartonnerie. Les Allemands en retraite détruisent systématiquement l’usine les 3 et 4 septembre. On transfère alors en 1947 tout ce qui peut-être récupéré de l’usine dévastée pour l’installer à Wardrecques(L’Industrie papetière dans la Vallée de l’Aa . Album des moulins et usines à papier, P34. Comité d’Histoire du Haut-Pays. Sophie Léger, René Lesage, juin 2018)

 

Sa maison de Gondardennes détruite, Louis Le Roux habite rue Carnot dans cette période d’après-guerre, où il décède le 20 avril 1960 dans la maison où il était né.

 

 

Parallèle chronologique  MARTEL  LE ROUX